Exposition Van Gogh à Orsay : l'avatar du peintre capable de discuter apprend au contact des visiteurs

L’exposition "Van Gogh à Auvers-sur-Oise : les derniers mois" au musée d'Orsay, consacrée, depuis mardi 3 octobre, aux toutes dernières œuvres de Vincent Van Gogh est exceptionnelle. Pour clore la déambulation, une borne électronique animée par une intelligence artificielle s'anime à la demande. Cette borne, à l'avatar du célèbre peintre de nuits étoilées et d’amandiers en fleurs, permet d'interroger l'artiste sur la base de ses lettres. Une figure de peintre dans son décor avec lequel vous vous retrouvez à discuter comme avec un ami.

Une intelligence artificielle en plein apprentissage

Ce Vincent Van Vogh 2.0, certes moins vrai que nature, mais tout de même assez ressemblant, est en train de peindre un champ de blé, avec une oreille à moitié coupée. Si on demande sa couleur préférée, il répond le jaune des tournesols évidemment. Il ne donnera néanmoins pas la raison qui l'a poussé à se donner la mort d’une balle dans l’abdomen, dans un champ, à 37 ans après avoir peint 74 tableaux en 70 jours.

Cet avatar n’abolit pas vraiment les frontières de l’espace et du temps, et il lui arrive de dire des âneries. En fait, les visiteurs lui sont davantage utiles qu'il ne l'est aux visiteurs, car à chaque question qu'on lui pose, il devient plus performant. L’entraînement est le nerf de la guerre de l’intelligence artificielle.

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Un magnet à ramener pour continuer le processus ?

Cet avatar de Vincent Van Gogh a astucieusement été décliné sous la forme d’un magnet à ramener chez soi. À la boutique du musée, on trouve ce magnet au dos duquel un QR code renvoie sur une intelligence artificielle. Celle-ci permet de converser avec le peintre comme avec un ami, à propos de la nature, source d’inspiration inépuisable et toile de fond de la vie de Vincent Van Gogh, mais pourquoi pas aussi de philosopher à propos d’intelligence artificielle.

Sans doute le vrai Van Gogh se serait-il demandé si ce simple avatar pourra un jour rivaliser avec ses talents artistiques. Il lui souhaiterait sûrement alors du courage pour peindre avec autant de passion et de folie que lui, pauvre mortel.