Existe-t-il un secret pour garder le sourire en toutes circonstances ?

"Philosophie Magazine" se plonge dans son édition du mois d'avril sur les mystères de l’humeur et surtout de la bonne humeur.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La question de l'humeur intrigue les médecins comme les philisophes depuis l'antiquité. (photo d'illustration, le 21 mars 2021). (MILENA MAGAZIN / E+)

Comment cultiver la bonne humeur ? C'est la question à la une du mensuel d'avril de Philosophie Magazine qui se demande de quelles manières, "dans un monde de plus en plus angoissant", passer une bonne journée sans trop râler, se sentir vivant et léger ? Surtout lorsqu'on est plutôt du genre Alceste le misanthrope, plongé "dans un chagrin profond en voyant vivre entre eux les hommes comme ils font".

Y aurait-il un secret pour garder le sourire en toutes circonstances ? La question ne date pas d’hier puisque la théorie des humeurs remonte à l’Antiquité. À l’époque les médecins recommandaient la saignée aux mélancoliques qui avaient trop de sang, et du vin à ceux qui n’en n'avaient pas assez. On évitera donc de suivre leurs conseils ! Peut-être faudrait-il se fier aux recommandations de Montaigne qui affirmait qu’une alimentation saine permettait de surmonter les deuils et les crises ? Ou faudrait-il appliquer la méthode de ce pharmacien, un certain Émile Coué, qui il y a 100 ans vendait ses médicaments avec des paroles de réconfort, considérant que la guérison était une question d’imagination. La fameuse méthode Coué reprise par les adeptes de la pensée positive selon lesquels il suffirait de quelques efforts d’autosuggestion pour faire disparaître le chagrin.

L'humeur "surgit toute seule"

Mais en réalité, selon Philosophie Magazine l’humeur ne se décrète pas. Car contrairement à une émotion qui est une réaction à un évènement, elle "surgit toute seule, un peu comme la météo qu’on découvre en ouvrant sa fenêtre le matin". Pourtant elle doit trouver ses origines quelque part. Et pourquoi pas, se hasarde Philosophie Magazine dans les commencements, ceux "du crépitement de la douche le matin ou de la cloche de l’école qui sonne le début de la récré".

D’ailleurs est-ce que ce n’est pas aux enfants que vient naturellement l’envie de courir et de jouer plutôt que de marcher ? Qu’il s’agisse de découvrir une ville, d’emprunter un chemin inédit, d'apprendre une nouvelle peu importe, "ce qui compte c'est le moyen, le démarrage à partir de zéro." Et Alexandre Lacroix, le directeur de la rédaction, de conclure :  "Cultiver la bonne humeur, à mesure que les années passent, cela pourrait se ramener à une délicate entreprise : s'offrir la chance de vivre, encore, des commencements."

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