Des poules sauvages "incontrôlables" sèment le trouble dans un petit village anglais
Dans un article, le Guardian raconte, le 26 mai, comment la tranquillité d’un petit village du Norfolk en Angleterre, Senttisham, est troublée par des poules sauvages. Elles se déplacent en troupeau et seraient devenues "incontrôlables", déterrant tout dans les jardins. Au point que certains habitants de la commune décrivent leur vie comme un enfer. Dans le village, l’atmosphère est fébrile, car les poules indisciplinées attirent de plus en plus de curieux des communes alentour, des curieux qui leur apportent de la nourriture, ce qui attire les rats qui se reproduisent, selon un conseiller paroissial, "comme des diables". Résultat, certains habitants demandent que les poules sauvages du village soient purement et simplement "supprimées", tuées. La question a été posée au conseil paroissial.
Mais d’autres habitants les défendent. Un promeneur de chiens raconte au Guardian qu’il se passe des choses plus importantes dans le monde que quelques poules. Et puis, comme le souligne cet ancien citadin de Cambridge ayant emménagé récemment à Snettisham, "avant d’emménager ici, nous ne savions pas que les poules se levaient à 4 heures du matin, mais cela donne du caractère à l’endroit".
Des poules domestiques redevenues sauvages
En réalité, ces poules ne sont pas si sauvages. Si personne ne sait vraiment comment elles sont arrivées là, dans un petit bois proche du village, il est fort probable qu'elles soient à l’origine tout à fait apprivoisées, peut-être échappées d’un poulailler ou d’un élevage en batterie. Car les vraies poules sauvages existent, comme le Coq doré ou Gallus gallus, présent dans le Nord-est de l’Inde, en Malaisie ou en Indonésie, ou encore le coq de Sonnerat, Gallus sonneratii avec sa crête simple et dentelée. Mais il n’y a pas de poule sauvage en Europe.
Toutefois, il est déjà arrivé que des poules domestiques redeviennent sauvages. À Hawaï, par exemple, sur l’île de Kua’ï où la destruction de plusieurs hangars avait libéré des milliers de poules et de coqs pendant un ouragan en 1992. Au fil des générations, ces poules hawaïennes ont retrouvé l’apparence de leurs ancêtres, en arborant une robe plus sombre pour se prémunir contre les prédateurs. Pourquoi ne pas laisser en liberté ces gallinacés de Snettisham plutôt que de les supprimer, alors que ce monde a bien besoin d’être réensauvagé ?
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.