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Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir des cartes Pokémon

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une compétition de cartes Pokémon aux Pays-Bas, en mars 2023. (ROBIN VAN LONKHUIJSEN / ANP MAG / AFP)

Dans quelques jours, les 22 et 23 avril 2023, va s'ouvrir à Paris la convention TCG 2023, le grand rendez-vous des collectionneurs de JCC – les jeux de cartes à collectionner – où les cartes Pokémon seront les guest-stars.

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Celles que vous achetiez 12 francs le paquet au bureau de tabac à la fin des années 90, pour vous ou pour vos enfants, coûtent désormais très cher, jusqu'à cinq millions de dollars déboursés l'an dernier par le youtubeur contesté Paul Logan pour une seule carte !

Un business porté par quelques spéculateurs du genre, qui font flamber les prix, mais aussi par une vraie demande d’amoureux de Pikachu, Tortank et Dracaufeu. Les plus grands fans sont le plus souvent des enfants des années 90 devenus grands et qui ont désormais les moyens d’agrandir leur collection, sans avoir leur parents sur le dos. Résultat : des chiffres de croissance de vente de plus de 500% en 2021 sur eBay. Le site internet enregistre désormais 3 000 demandes chaque heure pour des cartes Pokémon. 

Une carte rarissime à un million d'euros

Une carte "Pikachu illustrator", la Joconde des cartes de collection, véritable "graal" des amateurs, a été mis en vente sur eBay pour un million d'euros. Elle représente un Pikachu en train de dessiner d'autres Pokémon, exemplaire rarissime datant d’un concours organisé par le magazine jeunesse CoroCoro en 1997. Très peu de chances donc de retrouver un tel "Pikachu illustrator" dans son grenier. Peu de chances non plus de devenir richissime avec votre vieille collection : la plupart des cartes ne valent que quelques centimes, les plus chères sont rares.

Et encore faut-il les faire certifier par une des sociétés spécialisées ! PSA, PCA ou encore BGS, ces sociétés notent les cartes de 0 à 10 en fonction de leur rareté et aussi de leur état d'usure. Des cartes qui se vendent même désormais aux enchères dans les très cossues salles des ventes de la maison Drouot. Le marché est alimenté par une génération de célébrités trentenaires, comme le rappeur américain Logic qui raconte comment il essayait d’échanger ses coupons alimentaires contre des cartes qu’il n’avait pas les moyens de se payer. Mais il n'est pas le seul : Justin Bieber, Kev Adams... chacun s’affiche désormais sur Internet avec ses cartes de collection payées rubis sur l’ongle. La Pokémania des années 90 - 2000 a définitivement conquis cette nouvelle cour d’école que sont les réseaux sociaux.

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