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Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir de l'Internet haut débit qui se fait toujours attendre

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un homme tape sur son smartphone (illustration). (FRANK HOERMANN/SVEN SIMON / SVEN SIMON)

Selon une étude de l'UFC-Que Choisir publiée mardi 18 avril près d'un foyer sur cinq est toujours privé d'un accès véritable à Internet. Difficile à croire quand on sait que la box, ayant supplanté au début des années 2000 le modem 56k, a conquis l'immense majorité des foyers français malgré des débuts chaotiques et des services clients déplorables.

>> Près d'un foyer sur cinq est privé d'un "véritable" très haut débit, selon l'UFC-Que Choisir

Cachée ou bien en évidence sous la TV, la box devenue une sorte d'évidence, blanche ou noire, carrée ou ronde, un petit objet du quotidien dont vous ne pourriez plus vous passer, avec ses insupportables codes wifi qu'il faut rentrer quatre ou cinq fois pour être sûr de ne pas se tromper. Mais qui dit box ne dit pas forcément très haut débit. Tout dépend du réseau auquel la box est reliée.

80% des foyers bénéficient d'un réseau filaire via la fibre ou des câbles en cuivre qui doivent d’ailleurs disparaître en 2030, mais la box peut dépendre de la 4G et là ça se complique dès qu'il y a un peu trop de monde sur le réseau, sans parler des connexions via un satellite en orbite. Là, mieux vaut ne pas vouloir jouer à un jeu en ligne, regarder un film en HD ou participer à une réunion Teams. Dix ans après l'engagement de la France d'équiper 100% des consommateurs de la fibre d'ici 2025, et malgré 36 milliards d'euros mis sur la table, les engagements sont loin d’être tenus.

Zones blanches en ville et à la campagne

Les "zones blanches" ne sont pas qu'à la campagne. Même si c'est à la campagne que se trouvent sans doute ceux qui ont le plus besoin d'Internet pour leurs démarches administratives ou pour de la télémédecine, en ville aussi, dans des zones très denses comme Paris et Marseille, des dizaines de milliers de personnes restent privées d'Internet.

Pourquoi ? Parce que les relier ne serait plus rentable pour les opérateurs qui n'ont aucune obligation de régler le problème. Le gouvernement veut donc trouver un accord, mais les opérateurs sont bien décidés à négocier très cher avec l'État leur volonté, ou pas, de "boucher les trous".

Dans quelques jours, une proposition de loi sera examinée au sénat pour améliorer la qualité du réseau. Une occasion en or d'adopter les mesures nécessaires pour passer à la vitesse supérieure et pourquoi pas comme le réclame l'UFC-Que choisir créer un droit opposable au très haut débit. Pour que les citoyens n'ayant pas un débit minimal puissent avoir des moyens de recours juridiques. 

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