Dans la peau de l'été : les barbecues
"Asado" en Argentine, "méchoui" au Maghreb, le barbecue est passé en quelques années du statut de moment convivial entre copains qui rime avec apéro, olives et chant des cigales, à celui de "symbole viriliste du réchauffement climatique", l’équivalent culinaire du jet privé.
>> Le barbecue électrique a de plus en plus la côte
Pourtant les ventes se portent bien, pas moins de deux millions d’exemplaires de barbecues écoulés en 2022, pour un budget moyen de 120 euros. Malgré cette mauvaise réputation, on le retrouve dans les jardins et sur les balcons de 62% des Français.
Si les barbecues au charbon devancent toujours les planchas et les barbecues à gaz, ils sont désormais largement devancés par l’électrique. Ces modèles sont moins coûteux et provoquent moins d’incendies. En 2022, les barbecues électriques représentaient près de la moitié des ventes.
Un mode de cuisson remis en question
Les barbecues sont toujours plus nombreux, mais on les sort de moins en moins souvent. Le nombre de Français qui cuisinent le barbecue une fois par semaine ou plus pendant l’été est en baisse de 68%. Récemment, un chef américain étoilé appelait à mettre fin à la cuisson des burgers au barbecue, appelant à privilégier plutôt le poulet et surtout les légumes. La cuisine végétale est, selon lui, l’avenir de la cuisine.
Aubergine ou côte de bœuf sur le gril ? Le débat est encore difficile en France. Après la déclaration de Sandrine Rousseau sur le virilisme du barbecue, le New York Times écrivait : "La passion entraîne la passion. Logique donc que le pays de la gastronomie soit devenu le pays des controverses sur le symbolisme politique et culturel de la nourriture".
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