Charlotte Cooper, la première femme à avoir remporté une médaille olympique en individuelle

Cette joueuse de tennis britannique remporte le simple dame de tennis aux Jeux olympiques de 1900, toujours vêtue d'une longue robe blanche et d'un chignon, tenue obligatoire pour les femmes jouant au tennis au début du XIXe siècle.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Charlotte Cooper lors du tournoi de Wimbledon en 1908. (TOPICAL PRESS AGENCY / HULTON ARCHIVE / GETTY IMAGES)

Charlotte Cooper marque à jamais le sport féminin, le 11 juillet 1900, en remportant le tournoi de tennis en simple dames lors des Jeux olympiques. Quatre ans auparavant, en Grèce, aucune femme n’avait été autorisée à participer. Et d’ailleurs, même en 1900, les femmes n’étaient pas bien nombreuses, 22 seulement contre 975 hommes. Et, bien sûr, pas question de concourir dans les catégories reine comme l’athlétisme.

Quelques épreuves sont toutefois autorisées aux femmes, de manière limitée, comme la voile, l’équitation, l’aviron, le croquet ou la pêche, mais aussi le golf et le tennis. Des sports considérés davantage à l'époque comme des "jeux de société", où la beauté du geste et la grâce importent davantage que la puissance et la performance.

JO, Wimbledon... elle efface ses adversaires sans difficulté

Pourtant, quand Charlotte Cooper se présente aux JO, c'est déjà une championne. En 1900, elle est tout sauf une nouvelle venue dans le monde du tennis. Elle a déjà remporté trois fois Wimbledon en 1895, 1896 et 1898. Toujours vêtue d'une longue robe blanche bien peu fonctionnelle, mais obligatoire pour toute femme jouant au tennis à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Robe longue, chemise à manches et chignon, pas de quoi l’empêcher de se ruer vers le filet. Charlotte Cooper est connue pour son jeu agressif, habituée à servir en hauteur quand ses adversaires privilégient la cuillère.

Ses adversaires aux JO, six au total, qu'elle efface une à une sans difficulté, avant de s’imposer de nouveau à deux reprises à Wimbledon, devenant à près de 37 ans, la plus âgée des lauréates du prestigieux tournoi. Elle continuera à jouer presque jusqu'à la fin de sa vie à 96 ans. Mais comme le dit si justement une autre grande championne du tennis, la Tchèque Martina Navratilova : "La balle de tennis ne connaît pas mon âge. Elle ne sait pas si je viens d’un pays communiste ou non. Et elle ne sait pas non plus si je suis un homme ou une femme".

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