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Quand les œufs ont la cote auprès des consommateurs

Les œufs font face, comme tous les autres produits alimentaires, à la hausse des prix. Pourtant, leur consommation est en hausse.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le succès de l'œuf auprès des consommateurs va-t-il engendrer un retour de l'élevage des poules en batterie ? (illustration). (JOEL SAGET / AFP)

À la fin de l’année,  les Français auront mangé 229 œufs chacun soit neuf de plus que l’année dernière, selon le Comité national de la promotion de l’œuf (le CNPO). Comment expliquer une telle augmentation de la consommation alors que l’œuf, comme tous les produits alimentaires, est victime de l’inflation ? Le prix d’une boîte de six a en effet augmenté de 29% en deux ans.

Si l’œuf est devenu la coqueluche des consommateurs c'est que, malgré la hausse des prix, il reste la source la moins chère de protéines animales. Comptez 13 grammes de protéines pour un œuf contre 25 pour un steak. Il suffit donc de manger deux œufs pour avoir le même apport et même un peu plus. Donc, pour ne pas trop grever son budget alimentation, il vaut clairement mieux manger un œuf qu’un bœuf.

Le retour des poules en batterie ?

En revanche, alors que depuis des années la consommation d’œufs bios était en forte augmentation, on constate un recul de cette tendance. Les consommateurs privilégient désormais les œufs tatoués avec le code numéro 3, c’est-à-dire des œufs en batterie, à 1,79 euro, plutôt que de plein air, plus chers, à 2, 08 euros les six. Un changement qui pourrait bien ne pas se faire sans casser d’œufs.

>> D'ici 2022, tous les œufs vendus devront être issus de poules élevées en plein air, annonçait le ministre de l'Agriculture il y a cinq ans

Les entreprises productrices se sont en effet engagées à sortir progressivement de l'élevage des poules en batterie. Vont-t-elles revenir en arrière ? Les poules en batterie vont-t-elles connaître un retour en grâce ? Les plus gros producteurs comme le groupe Avril doivent arrêter d’en élever en cage d’ici 2025 et ils assurent qu’ils n’ont pas l’intention de revenir sur leurs promesses. Il faut dire que même l'EFSA, l'autorité européenne des aliments, recommande la fin de l'élevage en cage des poules pondeuses. Mais tout ça pourrait bien conforter dans leur immobilisme les entreprises qui sont à la traîne et qui pensent que l’élevage en cage est encore acceptable.

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