Affaire Booba - Magali Berdah : nouvel épisode dans le clash entre le rappeur et la papesse des influenceurs

Après Dallas, l’univers impitoyable du pouvoir, c'était, lundi 2 octobre, le retour du feuilleton Booba vs Berdah, ou la sixième dimension tout aussi impitoyable des réseaux sociaux. Dans les rôles principaux : le Duc de Boulogne et sa rivale la papesse des influenceurs s’affrontent sans merci depuis près de deux ans, par médias et réseaux sociaux interposés, s’accusant mutuellement et à tour de rôle de harcèlement et/ou de diffamation. 

La troisième saison démarre très fort avec la mise en examen de Booba lundi 2 octobre pour harcèlement à l'encontre de Magali Berdah, elle-même placée sous contrôle judiciaire il y a quelques jours, soupçonnée de banqueroute et blanchiment de son ancienne société de courtage. Une affaire qui remonte à 2014, avant la création de son agence d’influence Shauna Event.

La saison s’annonce donc marquée par de nombreux rebondissements judiciaires, à suivre dans les tribunaux mais aussi toujours sur le réseau X, anciennement Twitter, personnage pas si secondaire puisqu'à la fin de la deuxième saison, Magalie Berdah portait aussi plainte contre Twitter pour "complicité de cyberharcèlement". D’ailleurs on ne compte plus le nombre de plaintes et de mises en examen dans cette affaire. C’est le propre d’un bon mauvais feuilleton…

L'activité des influenceurs mise en cause

Le feuilleton commence en décembre 2021. Dans le premier épisode, un candidat de téléréalité qui vit désormais à Dubaï, Marc Blata, s’en prend sur les réseaux au rappeur Booba, l’accusant d’avoir porté lors d'une séance photos une fausse montre de luxe. La mèche est allumée. Élie Yaffa, alias Booba se lance, tel un justicier des réseaux sociaux, aux trousses de Marc Blata et son business de cryptomonnaies. Il met en lumière du même coup les pratiques commerciales douteuses de nombreux  influenceurs et de leur reine, Magali Berdah.

Après avoir lancé le hashtag #influvoleurs, Booba ouvre une boîte mail, pour recueillir les témoignages de consommateurs victimes, se lançant avec ses "ratpis", c'est-à-dire "pirates", dans une croisade numérique contre "Berdah and co". Une "croisade" contre "la culture du vide et de l'arnaque" qui aura au moins eu le mérite de pousser les responsables politiques à légiférer en juin dernier pour (un peu) mieux encadrer l’activité des influenceurs, en interdisant par exemple la promotion d’opérations de chirurgie esthétique.

Mais le scénario réserve encore bien des surprises. Comme l’a confié Booba lui-même dans une vidéo postée lundi sur X, "je suis en liberté, tout va bien. La piraterie n’est jamais finie". Ça s'appelle l’amour du risque.