Cet article date de plus d'onze ans.

Un enfant à tout prix : la fécondation in vitro

La fécondation in vitro est une technique à laquelle ont eu recours Audrey et Richard, un couple parisien. Ils ont accepté de partager leur expérience et surtout, leurs déceptions. "Le plus difficile c'est de supporter les moments d'intenses espoirs et les déceptions tout aussi importantes", confie Audrey.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Audrey
a 41 ans, Richard 51. Il y a dix ans, ce couple parisien éprouve le besoin de
fonder une famille. Au bout de trois ans, deux grossesses extra-utérines, et
l'ablation d'une trompe, Audrey donne finalement naissance à Aurélien. Elle a
34 ans et déjà la médecine s'immisce dans son projet de couple : "Ce
qui paraissait être la chose la plus naturelle au monde devient déjà compliquée
pour nous
" annonce cette chargée de production au regard pétillant.

"Notre
intimité est mise à nue" (Richard)

Cinq
ans plus tard, le couple désire un second enfant. Rapidement, il recourt à la procréation
médicalement assistée (PMA). Dans un hôpital parisien, Audrey et Richard
tentent deux fécondation in vitro (FIV), deux échecs renforcés par le sentiment
d'être un numéro parmi d'autres : "Au cours de la première
implantation, on nous a laissé dans une salle, avec un minuteur, ma femme les
jambes en l'air
", témoigne Richard, "on nous a conseillé de rester
15 minutes comme ça avec le bruit du tic-tac-tic-tac. Au bout d'un quart
d'heure bip c'était cuit !
" lance ce réalisateur avec beaucoup
d'humour, "on est sorti seuls de la salle. Notre intimité mise à
nue
". L'homme de 51 ans regrette que le personnel hospitalier n'ait pas
davantage d'égard vis-à-vis de ces couples.     

"Pour
la première fois de ma vie de femme j'ai l'impression d'être
vieille !" (Audrey)

Le
couple dit avoir choisi de bien vivre cette aventure. Mais les bobos à l'âme
ont été plus difficiles à supporter que ceux aux corps (stimulation hormonale
avec piqûres quotidiennes, analyses de sang régulières) : "Le plus
difficile c'est de supporter les moments d'intenses espoirs et les déceptions
tout aussi importantes
", témoigne Audrey. "A bientôt 42 ans je me
sens jeune mais mes ovaires, eux, sont vieux. Pour la première fois de ma vie
de femme, j'ai l'impression d'être vieille
".

Le couple a décidé de
s'accorder une pause mais s'autorise à procéder à une troisième FIV. Il leur
reste un an. Troisième et bel et bien dernière.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.