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Requins : le surf à La Réunion, à ses risques et périls

En deux ans, les requins ont tué quatre personnes à l'ouest de la Réunion. Ecologistes, scientifiques, surfeurs, pêcheurs n'ont pas les mêmes analyses ni les mêmes solutions à proposer au problème. Les élus locaux et l'Etat semblent aussi coincés entre les enjeux environnementaux et économiques.
Article rédigé par franceinfo
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Sur la plage d'Etang Salé à l'ouest de la Réunion, Philippe Placenti et son collègue partent pour leur patrouille sous-marine pendant les cours de surf des enfants. Ils sont "vigie requin". "On occupe la colonne d'eau quand la visibilité est bonne. On surveille ainsi les entrées de requins ", explique Philippe Placenti.

Il fait partie des 45 contrats aidés par l'Etat, qui devraient être transformés en contrats d'avenir. Du coup, Philippe s'inquiète parce qu'il a plus de 25 ans et craint de ne pas être reconduit. Pourtant, ce dispositif semble faire ses preuves. Le nombre de licenciés en surf n'a pas énormément baissé en deux ans. Mais il n'y a plus que quatre écoles sur 13.

"Un requin sait s'il est vu ou non "

Si les plongeurs voient peu de requins, la semaine dernière ce sont des baigneurs qui en ont vu un, tout près de cette plage... et la dernière attaque mortelle contre un surfeur n'a eu lieu qu'à quelques dizaines de kilomètres. "Un plongeur voit arriver le requin. Un surfeur n'a aucune information sur ce qu'il y a en-dessous de lui. Et le requin sait s'il est vu ou non ", explique Farouk Moulan, vice-président de l'association Prévention Requin Réunion.

Malgré ce dispositif de "vigie requin" unique au monde, malgré les drapeaux, les conseils de la ligue de surf et des maîtres-nageurs, un touriste a été tué en mai dernier. Les autorités réfléchissent aussi à d'autres systèmes d'information, par internet et sms. Tout le monde sait qu'il n'y a pas de risque zéro, et qu'il y aura d'autres attaques.

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