L'école deBrondby Strand n'a rien d'un établissement des beaux quartiers. C'est unebanlieue populaire de Copenhague où l'école est entourée de barres d'immeubles vieillissantes. Et pourtant, danscette école, cinq classes sont équipées d'iPad."O n écrit noscours dessus, on a des applicationsspéciales pour le travail scolaire", raconte Freija, une adolescente de 13ans. "On n' a pas d'exemplaire 'papier' du livre de physique, on l' adirectement sur l'iPad". Evidemment, cela a un coût : environ 450 euros par enfant. Mais au Danemark,l'Etat ne lésine pas sur les moyens quand il s'agit d'éducation : le pays dépense environ 8.300 euros par élève ; c'est 35 % de plus qu'en France.Et ce n'est pasla seule différence avec le modèle hexagonal. Dans les écoles danoises, il n' y a pas de séparation entre l'école primaireet le collège, les enfants restent dans le même établissement. Pas de notes avant 13 ansLa pédagogie esttournée vers l'épanouissement des élèves et non vers l'excellence académique. Au Danemark,les élèves ne sont pas notés avant l'âgede 13 ans."J e n'enseigne pas pour évaluer les élèves", explique Christie, professeured'anglais. "Je sais où ils en sont et quel est leur niveau. J'essaie defixer des objectifs à leur niveau. Et je sais que je peux demander plus àcertains de mes élèves. Nous essayons deleur expliquer, et c'est très important, qu'ils doivent se concentrer sureux-mêmes, qu'ils ne se comparent pas aux autres. C'est comme cela qu'onenseigne", poursuit-elle.Ce systèmeradicalement différent de notre éducation nationale obtient de meilleurs scoresdans les classements internationaux. Dans la dernièreétude PISA, l'étude de référence sur les systèmes scolaires, le Danemark arriveen 22e position, trois places devant la France.