La fin de la possibilité d'être invisible?
Pas de carte de transport, pas de cartes de fidélité, Jean-Pierre
Petit paie tout en liquide. il aime à penser qu'il lui reste encore quelques
espaces de vie exempts de toute traçabilité. Depuis 17 ans, ce quinquagénaire,
qui s'autodéfinit comme "gauchiste ", est membre du collectif "Souriez-vous
êtes filmés" . Il lutte contre l'installation de caméras de surveillance.
Et par extension contre toutes les empreintes visuelles ou numériques que nous
laissons désormais derrière nous.
Les "résistants" de la traçabilité
Des caméras de surveillance, il y en a plus de 900.000 en France selon la CNIL, dont un tiers sur la
voie publique. Téléphones géolocalisés, carte vitale, réseaux sociaux, badges, cartes
bancaires, biométrie, difficile aujourd'hui de ne laisser aucune trace de son passage quelque part. Et après-tout, s'interroge Jean-Pierre Petit, a-t-on encore
notre libre arbitre sur la question ?
Nelly, 35 ans, clarinettiste, jamais encartée nulle
part, se considère comme une "résistante ". Internet chez elle, elle y a renoncé.
Elle ne se rachètera pas non plus de téléphone portable. Elle n'a rien à
cacher, précise t-elle et pourtant "ça semble louche" !
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