Immobilier : sans apport, pas d'achat
La conseillère de l'ADIL est formelle : "Quand les banques disent qu'elles prêtent sans apport, c'est faux. Car elles ne prennent pas en compte les frais d'agence et de notaire qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros. Or, souvent, ce sont ces frais que couvrent les apports des familles."
Pour François et Hélèna, l'équation a été simple. Ils ont repéré une petite maison à l'Estaque. Pour 200.000 euros, et pas mal de travaux, ils auront enfin le toit dont ils rêvent. A eux deux, cette réceptionniste de 22 ans et son ami frigoriste de 29 ans gagnent 3500 euros par mois. Un revenu moyen pour un bien à prix raisonnable, dans leurs moyens. "Mais quand on a dit au courtier qu'on n'avait pas d'apport, il nous a dit que notre dossier ne passerait jamais. Alors nos familles nous ont prêté de l'argent. Il fallait 15 000 euros ", explique la jeune femme.
A l'ADIL13, l'Agence Départementale d'Information sur le Logement, les conseillers ont pour mission d'éviter la "faillite" des ménages. "Devenir propriétaire implique des dépenses qui vont bien au-delà du paiement des mensualités", explique Thierry Moallic, le directeur. "Si on n'est pas vigilants, certaines familles se mettent en difficulté en acquérant un bien qu'elles n'auront pas les moyens de rénover ou d'entretenir. Et ça finit souvent mal. Par une obligation de revendre... parfois moins cher qu'elles n'avaient acheté".
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