Bridoire : la renaissance d'un château
Dix
mois plus tôt, en septembre 2011, au moment du rachat de Bridoire, personne ne
croyait que le couple parviendrait à restaurer en si peu de temps, un château,
méthodiquement pillé et vandalisé pendant plus de vingt ans.
Le
destin de Bridoire a basculé en 1978, quand une mystérieuse société sénégalaise
en est devenue propriétaire. On
découvrira bien des années plus tard que l'achat avait été effectué pour
Georges Bokassa, le fils ainé de l'ex-empereur de Centrafrique, qui avait
épousé une jeune femme originaire de Bergerac.
Georges Bokassa divorça peu de
temps après l'acquisition du château et il n'en a finalement jamais franchi la
porte. En l'absence d'un gardien, dans les années quatre-vingt, les intrusions
se multiplient. Aux antiquaires peu scrupuleux, succèdent bientôt les
squatteurs. Une situation qui scandalise les habitants du secteur mais en
l'absence d'un propriétaire clairement identifié, rien ne semble pouvoir être
fait.
En
2003, dans le cadre d'une procédure rarissime, l'Etat exproprie finalement la
mystérieuse société sénégalaise. Huit ans plus tard le château est racheté à
l'Etat par Jacques et Catherine Guyot. Le couple déjà propriétaire d'un château
dans le Loiret, a l'expérience de la restauration du patrimoine.
Entre
septembre 2011 et juin 2012, une grande partie de la famille est mobilisée
sur ce projet et de nombreux bénévoles viennent prêter main forte aux Guyot en
complément du travail réalisé par des professionnels. Le
rez-de-chaussée du château a aujourd'hui retrouvé son décor d'origine. Cet
hiver, les travaux vont se poursuivre dans les étages qui gardent encore les
stigmates des années noires.
Le
château de Bridoire a accueilli cet été près de 30.000 visiteurs.
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