Au Danemark, les exilés d'amour
Il n'y a qu'un
bras de mer entre Copenhague et Malmö. Entre les deux villes, un pont enjambe la mer Baltique, pour
relier en quelques kilomètres le Danemark à la
Suède. Un pont qui pour des milliers de Danois est devenu le symbole des amours
impossibles. Ils sont en effet des milliers à faire chaque jour la navette entre Malmö, où ils
vivent, et leur pays, le Danemark, où ils travaillent.
C'est ce que fait
Christina. La jeune fille a travaillé quelques années en Turquie - elle était guide pour les touristes danois - et y est tombée amoureuse. Mais pour que son
petit ami turc puisse obtenir un titre de séjour au Danemark, Christina doit
remplir une longue liste de conditions :
"Il faut que je mette 7.000 euros à la banque sur un compte bloqué, que je
trouve un appartement assez grand pour deux, que j'ai un salaire pour subvenir
a nos besoins a tous les deux et une fois toutes les factures payées, il faut qu'il
reste encore 900 à 1.000 euros. Mon travail dans une crêche ne me permet pas de faire tout ça."
Pour pouvoir
vivre avec son petit ami turc, Seyhmus,
Christina est donc allée s'installer à Malmö. Matin et soir elle prend le train qui relie la Suède au Danemark : "C'est une honte d'être obligée d'aller
vivre dans un autre pays, c'est ici que j'ai grandi, c'est ici qu'est ma
famille, c'est comme si on me punissait pour etre tombée amoureuse de quelqu'un
qui n' est pas Danois".
Les couples comme
Christina et Seyhmus, la presse danoise les a surnommés "les exilés
d'amour"...
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