Cet article date de plus de neuf ans.

"L'Astragale" et "71"

Au programme de "cinéma week-end": l'emprise du cinéma d'animation sur le box-office, l'Ours d'or du dernier festival de Berlin au programme de la semaine à venir, un voyage au bout de l'enfer dans la séance de rattrapage de Pierre Jolivet et une passion amoureuse hors la loi dans "L'Astragale" qui vient de sortir en salles.
Article rédigé par Florence Leroy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Avec L'Astragale , la cinéaste Brigitte Sy s'empare du célèbre roman d'Albertine Sarrazin, récit  de son évasion de prison, de son amour fou pour un repris de justice, de sa quête de liberté dans la société encore corsetée des années 50, de sa vie d'errance brûlée par cette passion mais aussi par la prostitution ou l'opium.

Les deux comédiens sont magnifiés par un noir et blanc qui privilégie l'élégance, la beauté des cadres et des images, les mots de la romancière. Il y a peu de cris et de fureur dans ce film qui peut parfois sembler manquer d'aspérités, mais dont l'ambiance feutrée réussit, au fil des cachettes d'Albertine et des disparitions de son amant, à raconter parfaitement l'attente amoureuse plus que la passion elle-même, l'attente, l'espoir et  le manque qui consument et exaltent les sentiments. L'astragale est donc en salles depuis mercredi.

Pierre Jolivet, le réalisateur de Jamais de la vie , film à voir également en ce moment, vous conseille, parmi les sorties vidéo du mois, de ne pas manquer le film de Yann Demange 71. U n film coup de poing qui nous embarque dans une chasse à l'homme effrénée, digne des films d'actions les plus tendus, sur les pas d'un jeune soldat britannique piégé le temps d'une nuit dans quelques ruelles de Belfast, au cœur des émeutes qui en 1971 mirent à feu et à sang l'Irlande du nord. Pour Pierre Jolivet, ce film marque  "la naissance d'un cinéaste ".

Il y aura quelques rencontres à ne pas manquer : celle d'Albert Dupontel et Cécile de France dans le film de Denis Dercourt, En équilibre, ou celles du cinéaste iranien Jafar Panahi avec quelques-uns de ses compatriotes dans Taxi Téhéran . Jafar Panahi est toujours sous le coup d'une interdiction de quitter l'Iran et de travailler et de tourner dans son pays. Comme l'explique le distributeur du film en France, Alexandre Mallet-Guy, c'est pour contourner ces interdictions qu'il a installé une petite caméra dans un taxi, s'est fait passer pour le chauffeur, et nous propose toutes ces rencontres dans une tragi-comédie qui a obtenu l'Ours d'or à Berlin.

Pour le moment au box-office, c'est sans surprise Fast and furious 7 qui a pris la tête des opérations la semaine passée avec près de 2 millions 200.000 spectateurs, devant  Cendrillon et un film d'animation, Shaun le mouton , et c'est un autre film d'animation qui, parmi les nouveautés de ce mercredi, a le mieux démarré. Le film de Jamel Debbouze, Pourquoi j'ai pas mangé mon père , a réuni en une journée plus de 150.000 spectateurs.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.