franceinfo junior. "On prend toujours modèle sur des insectes existants et on les redessine avec un petit truc rigolo"
Tournage, animation des dessins, vraie vie des insectes... À l'occasion de la sortie du film Minuscule 2 : Les mandibules du bout du monde, son co-réalisateur Thomas Szabo est venu en studio répondre aux questions d'élèves de CM2.
Une petite coccinelle enfermée dans un colis et envoyée direction... les Caraïbes. C'est l'histoire racontée en dessins animés et en bruitages dans le film Minuscule 2 : Les mandibules du bout du monde, actuellement au cinéma. C'est la suite des premières aventures animées de Minuscule, déclinées à la télé et dans un premier film au cinéma en 2014. Des histoires inventées et imaginées par Hélène Giraud et Thomas Szabo. Le co-réalisateur de Minuscule 2 est venu au micro de franceinfo junior pour raconter les coulisses du film à des enfants, élèves en CM2 dans une école du 11e arrondissement de Paris. Pour préparer l'émission, les écoliers-intervieweurs ont vu Minuscule 2 en avant-première.
En préambule de l'émission, l'un des élèves-intervieweurs commente d'abord : à propos des insectes du film qui s'expriment avec des sons et non pas des mots, l'écolier raconte : "On comprenait un peu ce qu'ils voulaient dire, les coccinelles parlaient comme une trompette." Thomas Szabo réagit et explique : "Ce sont des bruitages, chacun a son propre bruitage. (...) Chaque personnage a sa propre façon de parler."
Pour ce film qui mélange dessins et 'vraies' images, peut-on parler de film d'animation ? "C'est un film d'aventures pour tout le monde. On peut dire que c'est de l'animation car il y en a, mais c'est aussi beaucoup de prises de vue réelles, on a vraiment tourné un film en Guadeloupe dans de vrais décors."
Trois ans de travail pour réaliser le film
Mais justement, comment fabrique-t-on un film comme Minuscule 2 ? "On écrit une histoire, ensuite on la dessine, on fait des dessins qui ressemblent un peu à de la BD, c'est un storyboard, détaille Thomas Szabo aux élèves. Ce sont des cases où on raconte comment se déplacent les personnages, ce qu'ils font... Une fois qu'on a fait ça, on va sur les lieux de tournage, en l'occurrence la Guadeloupe. On cherche les endroits précisément où la coccinelle va se balader, etc. On les tourne, on fait un petit montage. Ensuite on dessine les personnages sur les images. Une fois que c'est fait, il faut modéliser les personnages, ils sont faits en images de synthèse. Ces personnages-là sont intégrés dans les images comme si c'était des vrais." Un travail long et minutieux : il a fallu trois ans de travail pour faire ce film.
Aïcha se demande combien de personnes ont travaillé sur ce film. Pour le tournage, "il y a une vingtaine de personnes, parfois ça monte à trente. Ici à Paris, en métropole, il y a une équipe qui fait toute l'animation, une vingtaine de personnes. Il y a encore une autre équipe qui fait les 'rendus' : les couleurs, les textures, la manière dont on met la lumière sur les personnages... C'est encore une vingtaine, une trentaine de personnes."
Au micro, Aïcha demande ensuite au réalisateur : "Pourquoi des insectes ? Pourquoi pas des chiens ?" Thomas Szabo explique dans un sourire : "Hélène et moi, quand on avait votre âge, on habitait à la campagne, on aimait beaucoup observer la nature. C'est fascinant de regarder les insectes : quand tu regardes des fourmis par terre, il se passe plein de trucs. On s'imaginait des choses."
De vrais insectes pour modèle
Zélie se demande si les réalisateurs ont "pris un modèle pour que les insectes soient si bien dessinés". Thomas Szabo réagit : "On prend toujours modèle sur des insectes existants : on ouvre des livres, on regarde à quoi ressemble une araignée, une mante religieuse... On la redessine à peu près comme elle mais toujours avec un petit truc rigolo, de gros yeux par exemple, et on les anime ensuite, on leur donne des intentions un peu bizarres." Le co-réalisateur cite en exemple un scène où la coccinelle héroïne du film envoie des "petits prouts" pour se sortir d'une situation compliquée. "Ça existe vraiment dans la nature : les insectes se protègent en envoyant des petits gaz, raconte Thomas Szabo. Ça ne fait pas prout comme dans 'Minuscule', ça c'est pour qu'on rigole un peu. Mais les punaises par exemple dégagent une espèce de petite odeur pour repousser le prédateur."
Pour conclure, Lina voudrait savoir si un autre film Minuscule verra le jour... "Peut-être, répond le co-réalisateur Thomas Szabo. À la fin du film, on a vraiment envie de se demander ce qu'il va se passer.... On a plein de choses à raconter." Sur cette page, vous pouvez écouter en entier l'échange entre le co-réalisateur de Minuscule 2, Thomas Szabo, et des élèves de CM2, au micro de franceinfo junior.
À réécouter sur franceinfo junior cette semaine
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.