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Cinéma week-end. "Parasite" de Bong Joon-Ho, triomphe du cinéma coréen

L'événement de la semaine, c'est la sortie de la palme d'or, "Parasite", le film du coréen Bong Jon-Ho, au dernier festival de Cannes, qui a fait un excellent démarrage.   

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La joie du réalisteur coréen Bong Joon-Ho, à l'annonce de sa Palme d'or lors de la cérémonie de clôture du 72e Festival de Cannes, le 25 mai 2019.  (PASCAL LE SEGRETAIN / GETTY IMAGES EUROPE)

Quatrième meilleur lancement de l'année, Parasite devance même Xmen : Dark Phoenix, et fait un meilleur premier mercredi qu'Une affaire de famille d'Hirokazu Kore-eda, palme d'or 2018, et qui avait fini à près de 800 000 entrées.

On peut donc parier que Parasite fera plus d'un million, ce qui confirme que sortir vite après le festival de Cannes est gagnant. Un succès mérité pour Bong Joon-Ho, dont le cinéma, qui mêle les genres, est aussi accessible que qualitatif. Même si sa satire sociale est ancrée dans sa Corée natale, le parasitage d'une famille riche par une famille pauvre est universel, quand les écarts se creusent entre classes sociales, la violence, directe ou induite, l'est tout autant.

Cette année nous fêtons les 100 ans du cinéma coréen, cette palme d'or est donc très spéciale pour moi

Bong Joon Ho

Cette palme d'or confirme aussi que l'Asie est bien le continent où le cinéma est le plus innovant, un après Une affaire de famille, Parasite permet à la Corée du Sud de gagner sa première palme, Bong Joon Ho évoque le cinéma chez lui et son confrère Kore-eda.    

Piranhas de Claudio Giovannesi s'intéresse aux voyous en herbe

Adaptation du roman de Roberto Saviano, l'auteur de Gomorra, Piranhas est une plongée terrifiante dans le cœur de Naples où la chute de nombreux clans a permis à des gamins de s'imposer sur le pavé. Récit de la perte de l'innocence, d'une jeunesse sacrifiée, le film puise sa force dans sa vérité : ce sont des non-professionnels qui jouent ces apprentis mafieux et ils sont bluffant.

L'identité populaire de Naples est précieuse,
au-delà de la question criminelle

Claudio Giovannesi

Un flingue n'ayant jamais fait un homme, ils apprennent à leur dépens que le métier de criminel n'est pas un jeu d'enfant. L'amitié, un premier amour, les liens familiaux se fracassent sur l'illusion de la puissance que donnent les armes, et dans Piranhas Claudio Giovannesi filme aussi bien ses acteurs que la ville de Naples, personnage à part entière du film.  

Rétrospective Almodovar : à partir du 19 juin,
20 films à voir ou revoir

Une consolation pour les fans de Pedro Almodovar qui une fois de plus n'a pas gagné la palme d'or à Cannes. Pathé, fidèle producteur et distributeur du génie espagnol, a l'excellente idée de proposer à partir du 19 juin une rétrospective Almodovar, de Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier en 1980 à Douleur et Gloire qui vient de sortir, 20 films à voir ou revoir en salles, comme on se repasserait le film de nos vies, dont Pedro Almodovar a été le témoin, l'enchanteur, le confident. La bande annonce de cet événement est déjà une petite merveille.       

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