Cinéma week-end. "L'Ordre des choses" d'Andrea Segre
Les sorties cinéma de la semaine commence par le film italien "L'Ordre des choses" d'Andrea Segre. Il a remporté l'Amilcar du jury de la critique au Festival du film italien de Villerupt 2017.
"L'ordre des Choses" le film réalisé par Andrea Segre pourrait être un parfait héritier des films politiques italiens des années 60/70.
Film subtil sur la question des migrants
Le réalisateur nous emmène en Libye dans les pas d'un policier envoyé par son gouvernement pour négocier avec des milices locales qui contrôlent les départs de migrants pour l'Europe. Un policier est tourmenté par sa conscience quand une jeune somalienne lui demande de l'aide. Et ce dilemme moral posé à ce policier italien est exactement celui qui est posé à l'ensemble de la communauté européenne aujourd'hui.
Et le film est parfait. Avec des allers retours entre le monde confortable de ce policier italien et l'univers impitoyable où s'échouent ces migrants en Libye.
L'Ordre des choses, c'est notamment la dernière scène du film, où on voit ce policier dîner en famille dans un appartement cossu, juste après avoir refusé d'aider une jeune somalienne migrante échouée en Libye.
Le nouveau film de l'américain James Franco, The Disaster Artist
Cette comédie dramatique biographique nous raconte l'histoire du plus gros navet de l'histoire du cinéma, The Room, film produit réalisé et joué par Tommy Wiseau. Inconnu qui a décidé de produire lui-même le film qu'il avait envie de faire. Un mélodrame à ce point raté qu'il fait rire les spectateurs là où il voudrait les faire pleurer. C'est donc cette histoire vraie et le tournage de ce film raté que nous raconte James Franco.
Le film de James Franco est évidemment très drôle. Mais reste "le mystère Tommy Wiseau". Qui est-il vraiment ? D'où vient-il ? Pourquoi cette envie irrépressible de faire un film ? Quels sont ses ressorts ? Le spectateur n'en saura rien. James Franco se contente de nous présenter une sorte de bête de foire. The Disaster Artist est donc un film très drôle mais sans doute un peu frustrant.
Eva de Benoît Jacquot avec Gaspard Ulliel et Isabelle Huppert
Après Joseph Losey en 1962 avec Jeanne Moreau, c'est cette fois Benoît Jacquot qui porte à l'écran le roman de James Hadley Chase.
Réédition d'un film étonnant : Koyaanisqatsi de l'américain Godfrey Reggio
Le film date de 1982. Le réalisateur a filmé pendant sept ans des paysages et des villes. Film expérimental qui enchaîne une succession de plans sans le moindre dialogue, projeté en accéléré ou au ralenti , mais toujours avec la musique magnifique et entêtante de Philip Glass.
Du côté du box-office
Sophie Marceau et son film Mme Mills, une voisine si parfaite, pourtant étrillé par la critique devance Eva.
En ce qui concerne la semaine complète précédente, très bon score de "La Cht'ite Famille" de Dany Boon avec plus de 2 400 000 spectateurs. C'est mieux que Les Tuches qui en sont eux, après cinq semaines d'exploitation à plus de 5 millions de spectateurs.
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