Volte-face outentative d'apaisement 1. D'abord, cette semaine, sur le dossier passionné dufutur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Avec l'annonce par le gouvernement d'une commission de dialogue, quiouvre une brèche dangereuse quant à la pérennité même du projet. Médiatiquement, les altermondialistes ontmarqué des points vis-à-vis de l'opinion publique. Non pas grâce à devéritables arguments économiques, mais en laissant croire que Notre- Dame-des-Landes allait devenir le Larzac du 21e siècle, avec ses paysans et seschèvres. Pour d'autres, Notre- Dame-des-Landes est surtout une belle occasion dedénoncer en bloc la politique de l'actuelle majorité. Du coup, les cartes sontfaussées et le propos bien éloigné des réalités de l'aviation commerciale et deses perspectives d'avenir. Mais ne nous méprenons, le bocage n'est pas lesCausses. Et il y a fort à parier que dans six mois, le printemps revenu, ilsera plus difficile de déloger de leurs cabanes, une poignée d'opposantsradicaux, qui de toute façon n'entendront jamais, qu'un aéroport est synonymed'emploi et de croissance. Et que Notre Dame des Landes, n'a pas vocation àdevenir Roissy ou Orly.Volte-face outentative d'apaisement 2. La décision de la cour d'appel de Versailles de relaxercette semaine Continental Airlines et un ancien responsable de l'aviationcivile, Claude Frantzen dans le procès en appel de l'accident de Concorde enjuillet 2000 à Gonesse. Coïncidence de l'histoire, le jugement a été rendu, 50ans jour pour jour après, la signature de l'accord franco-britannique lançantofficiellement le programme Concorde.C'est un jugement censé, après quelquesmillions dépensés pour deux procès que certains acteurs ont jugé inutiles.Certes, un DC10 de Continental Airlines, a bien perdu une lamelle en titane surlaquelle Concorde a roulé. La suite est connue. Mais on ne pouvait décemmentdésigner la compagnie américaine, comme unique responsable.Les accidents aériens ne sontjamais la conséquence d'une seule cause mais d'une multitude d'élémentsDe même qu'il n'étaitpas sérieux, de demander des comptes à un ancien dirigeant de l'aviationcivile, ou à Henri Perrier, l'un des pères du Concorde décédé, il y a quelquesmois, sur un programme datant des années 60. Les accidents aériens ne sontjamais la conséquence d'une seule cause mais d'une multitude d'éléments. Leproblème de la judiciarisation des accidents se pose une nouvelle fois, même sile système est ainsi fait. 12 ans aprèsle drame, il était temps que cette douloureuse page de l'histoire del'aéronautique se referme. Concorde est au musée depuis longtemps. Nous n'oublieronspas ce que le supersonique a apporté à l'aéronautique et l'industrie dans sonensemble. Sans Concorde, Airbus n'aurait sans doute, jamais vu le jour.Volte-face outentative d'apaisement 3 . Cette décision sage et raisonnée, il y a quelquesjours, de la commissaire européenne en charge du climat, Connie Hedegaard degeler la taxe sur les émissions de CO², les ETS, à toutes les compagniesdesservant l'Union Européenne. Avec cette mesure, Bruxelles s'est mis à dos àune quarantaine de pays dont la Chine, les Etats-Unis et l'Inde.Pékin avaitvivement réagi et annoncé le report d'une commande d'une soixantaine d'Airbus.Quand à la Russie, elle menaçait de limiter le survol de la Sibérie auxcompagnies européennes. Airbus s'est félicité de cette décision, Bruxelles. Enrevanche, les compagnies européennes, à commencer par Ryanair ont dénoncé lefait que les ETS soit maintenu pour les vols intra-européens.Question destratégie. Avec la livraison, à quelquesjours d'intervalle, de deux Airbus A330-300, aux compagnies Corsair et XLAirways. Si Corsair a décidé de réduire à 300 le nombre de sièges à bord, pourun meilleur confort, XL densifie, avec une seule classe économique de 408sièges.