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Solar Impulse à mi-parcours

C’est un véritable exploit qu’a réalisé avant hier André Borschberg. Exploit humain d’abord, puisque le Suisse est resté confiner pendant cinq jours et cinq nuits, dans les 3,8 mètres carrés du minuscule cockpit de Solar Impulse.
Article rédigé par Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Solar Impulse à Hawaii le vendredi 3 juillet 2015 © Revillard)

Cinq jours émaillés de temps de repos, de siestes, qui n’ont jamais dépassé 20 minutes. Cinq jours, au-dessus de l’immensité du Pacifique, près de 6500 kilomètres à jouer au « Yoyo » à haute altitude le jour, pour recharger les batteries de l’avion solaire, dans les basses couches plus denses durant la nuit. Prouesses, calculs complexes d’ingénieurs sur la délicate gestion de l’énergie potentielle, amenée par l’altitude de l’avion et l’énergie des batteries.

Au-delà de cette performance physique, en posant Solar Impulse, à Hawaï, au terme d’un vol de 117 heures et 52 minutes pour être très précis, le Suisse, a pulvérisé le record établi en 2005 par Steve Fosset du plus long vol en solitaire. Le record de l’américain à bord de Global Flyer était de 74 heures et 56 minutes. André Borschberg vient d’entrer dans la légende de l’aéronautique. La performance est belle. Elle fait rêver au milieu d’une actualité sombre et violente. 

L’avion solaire commercial n’est pas prêt d’exister

L’énergie de Solar Impulse provient à 100% des cellules solaires réparties sur l’immense voilure de l’avion et qui alimentent ses batteries.

Mais c’est plus compliqué pour un avion de ligne, trop lourd. La science est aujourd’hui incapable de stocker des quantités importantes d’électricité. Pour des raisons bassement physiques, l’avion solaire commercial, n’est pas prêt d’exister. C’est un leurre. L’intensité énergétique diffusée par le soleil et les capacités de stockage d’électricité sont aujourd’hui infiniment  trop faibles par rapport aux besoins en énergie d’un avion de ligne. Rappelons que la principale charge transportée par Solar Impulse, ce sont ses batteries.

En attendant, saluons et encourageons, une nouvelle fois, cette aventure qui passionne les foules. Solar Impulse n’est qu’à mi-chemin de son tour du monde. Prochaine étape, la côte Ouest des Etats-Unis, avec Bertrand Piccard aux commandes, si bien sur la météo, le permet.

En attendant la semaine prochaine, retrouver plus de Chroniques du ciel sur notre  page Facebook et sur notre 

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