Pilotage : la remise de gaz est une procédure normale
D'ailleurs, lors du "briefing approche", le pilote aux commandes va décrire l'ensemble des actions qu'il va effectuer avant d'atterrir et y intégrer la procédure de remise de gaz, comme une sorte d'aboutissement. Mais dans 98% des cas, si tout se présente bien, l'avion se pose normalement.
Pourtant souvent chez les jeunes pilotes, on le voit dans les aéro-clubs, la remise de gaz est vécue comme un échec. C'est une erreur. On se souviendra, il y a quelques années de l'accident, d'un Airbus A340, d'Air France, à Toronto, où à cause d'une erreur d'appréciation du pilote qui n'avait pas voulu remettre les gaz, l'avion était allé s'écraser en bout en piste.
Plusieurs raisons peuvent justifier une remise de gaz. Le pilote peut estimer, que soit la vitesse de son avion est trop rapide, qu'il est un peu trop haut sur le plan descente, qu'il est gêné par une forte rafale de vent ou un changement de direction de ce dernier. On peut remettre les gaz à cause de mauvaises météorologiques.
On doit remettre les gaz également, sauf pour certaines procédures militaires, lorsque la piste est occupée par un autre avion. Et avec un trafic aérien qui augmente chaque année de près de 5% et des aéroports de plus en plus encombrés, les pilotes s'y préparent à chaque étape. Dans ce cas, il peut s'agir soit d'une mauvaise gestion du contrôle qui n'a pas suffisamment espacé les approches, soit de la faute d'un autre avion qui aurait traîné à dégager la piste.
Pas d'inquiétude, vous êtes entre les mains de vrais professionnels
Notons, par ailleurs qu'une remise de gaz est possible même si les roues ont déjà touché la piste. Les avions ont la capacité de redécoller quasi-instantanément à pleine poussée. Donc, si vous voyagez cet été et que l'équipage décide de remettre les gaz, dites-vous bien que vous êtes entre les mains de vrais professionnels.
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