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Le bilan du Salon du Bourget

Au-delà des classiques effets d’annonces, de la petite guerre médiatique entre Boeing et Airbus, ce que l’on retiendra de cette 51e édition du Salon du Bourget, c’est une image...
Article rédigé par Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Un Boeing 787, un A350, un A380, un A319 et un A320 cinq dérives, aux couleurs de Qatar Airways © Fb)

L'image de cinq avions de ligne sur l’exposition statique, et non des moindres, un Boeing 787, un A350 et un A380, cinq dérives, aux couleurs de Qatar Airways.

A l’évidence, la compagnie nationale de Doha a voulu profiter de ce salon, de cette vitrine mondiale pour afficher une fois de plus sa toute puissance économique. Et il n’y avait pas que les avions puisque l’immense arche d’entrée du village VIP du salon arborait elle aussi l’Oryx d’Arabie, l’emblème de Qatar Airways.

Certes, empêtrée dans des difficultés financières et des conflits sociaux, Air France était totalement absente, à l’exception de sa filiale Hop. On aurait peut-être aimé apercevoir au moins un avion de la compagnie, d’autant qu’au Bourget, est installée, Air France Industries, l’une des branches rentables du groupe au travers de ses activités de maintenance.

Côte démonstration, on regrettera, le départ avant les journées "grand public" du seul avion présenté en vol par Boeing, le 787. Avec cette déclaration, du patron de Boeing France, Yves Galland, " Les Français ont de la chance, ils peuvent voir des 787 à Roissy car de nombreuses compagnies en exploitent déjà. " . Malheureusement, même au XXIe siècle, tout le monde ne prend pas encore l’avion.

  (JF 17 © Fb)

On a apprécié, en revanche, la sympathie et le professionnalisme des pilotes pakistanais, qui présentaient au Bourget, un avion de chasse, qui n’a rien de révolutionnaire, le JF17. Le JF17, à mi-chemin, entre un F5 et un F16 américain mais qui pourrait intéresser des pays qui n’ont pas forcément les moyens d’investir dans de la très haute technologie. Un avion développé par des ingénieurs chinois, ayant tous fait de brillantes études aux Etats-Unis. Le JF17 qui visiblement a fait le "buzz" cette semaine sur Internet.

S’il fallait, une nouvelle fois s’en convaincre, on retiendra encore l’excellente santé de l’industrie aéronautique, les sous-traitants en première ligne. 15.000 personnes devraient encore être recrutées cette année, dans les grands groupes et les PME. Elles embauchent des ingénieurs, des techniciens et des opérateurs qualifiés. Mais curieusement, malgré des salaires attractifs, elles ont du mal à trouver certaines compétences.

Enfin on a beaucoup parlé environnement à l’approche de la conférence COP21 sur le climat à la fin de l’année. Avec un engagement des industriels, d’Aéroports de Paris et d’Air France KLM de fortement réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et de travailler à des avions plus verts. Même si rappelons-le, l’aérien ne représente que 2% de la production de CO2 rejeté dans l’atmosphère.

En attendant la semaine prochaine, retrouver plus de Chroniques du ciel sur notre  page Facebook et sur notre 

 

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