Cet article date de plus d'onze ans.

L'aviation d'affaire à moindre coût

Depuis quelques mois, à la faveur d'une évolution de la réglementation, il est possible de transporter des passagers à bord d'avions monomoteurs. Ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

C'est un changement important qui fera date dans
l'histoire de l'aviation française et bientôt européenne. Depuis la fin du
printemps, le transport public à bord d'avion monomoteur est désormais autorisé
en France. Clairement cela signifie qu'un grand nombre de PME-PMI vont avoir
accès à l'aviation d'affaires, avec des appareils aux coûts d'exploitations
nettement inférieurs aux bimoteurs. La petite compagnie Vol Direct basée à
Rennes, a été la première à recevoir le précieux sésame des autorités pour se
lancer dans cette activité. Elle exploite, un avion français de 6 places, un TBM
850 de la société Daher-Socata best seller aux Etats-Unis sur son marché.

Si cette avancée a été rendue
possible, elle n'a été pas simple. Il a fallu convaincre les autorités pour
faire évoluer une réglementation vieille de plus 20 ans et se battre contre le  sacro saint principe de précaution. Il a notamment fallu expliquer qu'avec
un TBM et une turbine dont la fiabilité n'est plus à démontrer, le taux
d'accident était extrêmement marginal et que la gestion d'une panne était sans
doute moins complexe qu'avec un avion équipé de deux
moteurs.

Dans le même esprit que les liaisons
transocéaniques avec les avions de ligne à deux réacteurs, ce que l'on appelle
les vols ETOPS,  des aéroports de
déroutement obligatoires ont donc été inclus dans la nouvelle réglementation. En cas
de panne, les avions doivent être capables d'atteindre ces terrains en vol
plané.

Aux Etats-Unis, au Canada, ou en
Australie, cette aviation d'affaires, aux coûts réduits est monnaie courante.
Les chefs d'entreprises utilisent l'avion comme ils utiliseraient leur voiture,
sans aucun tabou. C'est un outil de travail. Et l'on est bien loin de certaines
idées reçues sur le côte luxe et réservé aux riches de cette aviation
d'affaires.

Cette
réglementation était attendue. Elle suscite l'intérêt de nombreux
petits transporteurs, qui, noyés sous les coûts, pourraient bien passer au
monomoteur. Une véritable aubaine pour
Daher-Socata.

http://www.voldirect.aero/fr/vol-affaires-rennes-bretagne

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.