L'armée de l'air en deuil
Le terrible accident qui a endeuillé, cette semaine, l’Armée de l’Air française, lors d’un exercice de l’OTAN sur la base d’Albacete dans le Sud-Est de l’Espagne, l’a une nouvelle fois prouvé. Or s’il existe un domaine où l’improvisation n’a guère de place, où rien n’est laissé au hasard, c’est bien au sein des armées, et qui plus est, lors de ce type d’exercice.
Très affecté par ce drame, le chef d’État-major de l’armée de l’air, le Général Denis Mercier, l’a rappelé, lors d’une conférence de presse. Cet accident ne vient pas d’un problème de sécurité ou d’organisation de la base d’Albacete, mais d’une malchance totale, d’un avion, un F16, victime d’une panne au décollage, qui dévie de 40 à 45 degrés de sa trajectoire et qui vient taper sur une ligne d’avions au sol.
L’objectif de cette formation est de qualifier les équipages à la responsabilité de "chef de mission". Cette formation est l’une des plus réputées et l’une des plus exigeantes au monde. C’est une sorte de "Graal".
Avec des aéronefs très différents, il y a des F16, des F18, des Rafale, des Mirage 2000, des Tornado ou des Typhoon, ces pilotes chevronnés doivent à tour de rôle, définir des stratégies afin d’optimiser les avions et les armements des nations participantes. Il s’agit d’acquérir un savoir-faire commun qu’ils appliqueront ensuite en opération. C’est que l’on appelle "l’interopérabilité". Des techniques de travail communes qui serviront lors de coalition internationale de type Harmattan en Libye en 2011 ou Chammal actuellement en Irak.
L’accident de ce F-16 grec et les évènements qui ont suivi sont extrêmement rares. Mais pour l’Armée de l’Air française, et la base aérienne de Nancy-Ochey, dont venaient la plupart des victimes, c’est un drame sans précédent. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes en Espagne et en France. Elles devraient très rapidement permettre d’expliquer la panne au décollage du F16 Grec.
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