L'A380 a-t-il du plomb dans l’aile ?
Depuis sa mise en service commercial, en 2007, le géant d’Airbus n’a enregistré que 317 commandes, là où le constructeur européen en espérait entre 800 et 1200. Le programme peine à atteindre son point d’équilibre financier et depuis février 2014, aucune nouvelle commande n’a été enregistrée.
Au final, les méga-citées sont aujourd’hui peu nombreuses. La congestion des aéroports n’est pas aussi importante qu’attendue. En revanche, les dessertes de point à point, marché d’appareils comme le 787 de Boeing ou de l’A350 fonctionnent bien. Du coup, les compagnies clientes de l’A380, à l’exception d’Emirates ont du mal à remplir leur super jumbo.
Ajoutons que certains transporteurs n’ont peut-être pas suffisamment pris en compte les contraintes logistiques des aéroports pour accueillir un tel avion. Clairement, l’A380 peine à trouver sa place et occupe aujourd’hui un marché de niche. "Nous avons eu raison avec 10 ans d’avance" répète régulièrement Fabrice Brégier, le PDG d’Airbus.
Pour relancer les ventes de l’A380, après avoir dit non, dans un premier temps, le constructeur européen étudie aujourd’hui, sérieusement la demande d’Emirates, qui souhaite une remotorisation du super jumbo, à l’instar de l’A320 ou de l’A330 Néo. Un nouveau moteur qui consommerait moins et qui offrirait plus de poussée pour emporter plus de passagers et aller plus loin.
L’année 2016 sera-t-elle l’année du véritable décollage de l’A380 ? Airbus espère beaucoup des compagnies asiatiques en attendant le relookage du super jumbo.
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