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Jean-Paul Herteman : les adieux à Safran

A bientôt 65 ans, atteint par la limite d'âge, Jean-Paul Herteman tourne la page d'une des plus belles réussites de l'industrie aéronautique française.
Article rédigé par Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jean Paul Herteman © RadioFrance)

Il cède les rennes de Safran, à un duo "maison" très expérimenté, très légitime, Philippe Petit Colin, 62 ans, ancien patron de Sagem et de Morpho, la filiale du groupe spécialisée dans les systèmes d'identification et de détection, qui devient directeur général, et à Ross McInnes, 60 ans, jusqu’à présent en charge des finances du groupe, qui assurera les fonctions de Président du Conseil d’Administration. 

Entré à 34 ans, à l’époque, chez Snecma. Il quitte Safran, sur un bilan très positif. L’équipementier aéronautique profite à plein boum de la bonne santé d’Airbus ou Boeing. Safran fait même mieux : une marge opérationnelle, l’an dernier de plus de 13%, un chiffre d’affaires en constante progression, plus de 15 milliards d’euros en 2014 pour un bénéfice record. Une vitalité portée en grande partie par la division "moteurs".

Le Leap, qui a succédé au CFM56, le moteur le plus vendu au monde, développé par Safran et l’américain General Electric est un véritable succès. Il a déjà été commandé à 7.800 exemplaires pour équiper les A320 NEO d’Airbus et les 737 MAX de Boeing.

 

Et ce n’est pas tout, SAFRAN, c’est aussi les trains d’atterrissage avec Messier-Dowty, des activités dans la Défense via Sagem ou la sécurité avec sa filiale Morpho, qui fabrique des portiques de détection pour les aéroports, mais également des documents d’identité sécurisés dont l’ensemble des permis de conduire américains.

Safran embauche à tour de bras

C’est l’une des plus grandes fiertés de Jean-Paul Herteman. Safran embauche à tour de bras. L’équipementier a créé l’an dernier 2.600 emplois nets dont la moitié en France pour un effectif global de plus de 69.000 salariés.

 

Jean-Paul Herteman peut donc quitter le groupe le cœur léger, même s’il part sans retraite chapeau. Il aura tout réussi, y compris, maitriser les rouages de la communication avec les médias. Ses phrases sont aujourd’hui plus courtes. Ça, c'est pour le clin d’œil. Il sait maintenant faire des phrases courtes.

 

La semaine dernière, lors de ses adieux au groupe, il a sans doute prononcé l’un des meilleurs discours de sa carrière.  Jean-Paul Herteman va maintenant pouvoir se consacrer à ses deux autres passions, la voile et l’aviation.

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