Chroniques du ciel. Rapprochements dans le ciel européen.
Dans le sillage des Etats-Unis, le transport aérien en Europe poursuit sa consolidation.
C’est une tendance de fond dans une industrie où les marges de rentabilité sont faibles, les coûts fixes élevés et la concurrence mondiale toujours plus féroce avec l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché, notamment les "Low Cost" longs courriers.
Le modèle des grandes compagnies est obsolète
Les bons résultats récents d'Air France n'y changeront rien. Le modèle économique des grandes compagnies classiques n'est aujourd'hui plus adapté et va évoluer.
En Europe, ces rapprochements entre transporteurs ont débuté en 2004 avec le mariage entre Air France et la néerlandaise KLM.
Ils se sont poursuivis en 2010, avec la naissance d’IAG, née de la fusion entre British Airways et l’Espagnole Ibéria, puis du rachat quelques années plus tard de la très dynamique Low Cost, Vueling.
Dans le même temps, l’Allemande, Lufthansa, qui possèdait déjà Eurowings, Swiss et Austrian a elle acquis Brussels Airlines, avant de mettre la main, il y a quelques mois, sur une grande partie des actifs, de la défunte Air Berlin.
Une saga complexe entre Paris et Rome
Le dernier épisode en date de cette consolidation, c'est le dossier Alitalia, qu'Air France-KLM ne souhaite pas reprendre au regard de la délicate situation économique de la compagnie italienne, mais qu'elle aimerait conserver au sein de l'alliance Skyteam, pour éviter de voir, Alitalia s'envoler chez Lufthansa.
Il s'agit d'un enième rebondissement d'une saga complexe qui dure depuis maintenant plus de 20 ans entre Paris et Rome.
Aux Etats-Unis, cette consolidation est terminée depuis déjà plusieurs années. Aujourd'hui, il ne reste que quatre grandes compagnies American, Delta, United et la low Cost, Southwest, contre une trentaine dans les années 80.
Des inégalités entre passagers
Quelles conséquences a eu cette consolidation pour les passagers ? Il y a des avantages et des inconvénients. Une récente étude américaine montre que les prix des billets d'avion n'ont pas augmenté et que l'offre au départ des grandes plates formes de correspondances, les hubs s'est étoffée sur des vols sans escale.
En revanche, elle a créé des inégalités entre les passagers vivant à proximité de ces grands hubs, et qui ceux habitent dans les villes secondaires. La consolidation a concentré le trafic sur les aéroports les plus grands, pour délaisser les plus petits. Et elle a contraint de nombreux voyageurs à effectuer plus d'escales pour rejoindre ces fameux hubs. Un exemple, les deux tiers des passagers qui embarquent à Atlanta sont des passagers en transit.
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