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Chroniques du ciel. Moratoire sur les créneaux horaires

Le transport aérien est pour le maintien du gel des créneaux aéroportuaires face à un trafic qui ne reprend que très lentement.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Avion en phase d'atterrissage à l'aéroport d'Orly. (illustration). (MAXPPP)

Après plusieurs mois de discussions tendues, un accord vient d’être trouvé entre les compagnies aériennes, les aéroports et la commission européenne sur les conditions de reconduction durant l’hiver prochain du moratoire sur l’utilisation des créneaux horaires, ces fameux slots.Avant la crise sanitaire, la règle en vigueur était celle du "Use-it-or-lose it", Traduisez : on s’en sert, ou on le perd.

Éviter une hérésie économique et environnementale

Cette règle communautaire exigeait des compagnies aériennes qu’elles utilisent leurs créneaux horaires, à au moins 80% de leur capacité pour pouvoir les conserver la saison suivante.Sans un moratoire de cette règle, avec la crise sanitaire, les compagnies pouvaient être amenées à effectuer des vols à vide, afin de conserver ces précieux créneaux, une hérésie économique et environnementale pour une industrie totalement sinistrée par la pandémie de coronavirus.

Face à la très faible reprise du trafic aérien depuis le début de l’été, les compagnies via l’IATA, l’association internationale du transport aérien ont demandé la reconduction du moratoire afin de pouvoir ajuster à la baisse leur programme de vols. Bruxelles a dit oui, mais les compagnies ont toutefois dû satisfaire à certaines exigences des autorités aéroportuaires et du gendarme européen des créneaux horaires.

Trop d'annulations de vols à la dernière minute

Car ces derniers temps, les aéroports ont déploré des annulations de vols de dernière minute, parfois la veille pour le lendemain. Des annulations très désagréables pour les passagers, et qui ont surtout empêché de redistribuer ces créneaux horaires à d’autres transporteurs aériens.

Pour justifier ces annulations, certaines compagnies ont invoqué des réservations tardives de leurs clientèles, tout en sachant pertinemment qu’elles ne pourraient pas de toute façon assurer leurs vols. Ces pratiques ont été considérées comme un frein à la concurrence et du coup, à une reprise plus forte de l’activité aéroportuaire.

L’hiver prochain, la donne va changer. Pour conserver leurs créneaux horaires la saison suivante, les compagnies devront annuler leurs vols, au plus tard trois semaines avant. La commission européenne avait jusqu’au 15 septembre pour se prononcer sur la reconduction du moratoire.

 

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