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Chroniques du ciel. Le retour du Boeing 737 MAX en Europe

L'EASA donne son accord pour un retour en vol en Europe du Boeing 737 MAX. L’appareil avait été cloué au sol, en mars 2019 après deux accidents qui avaient coûté la vie à 346 personnes. 

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Les Boeing 737 MAX des compagnies américaines American Airlaines et United Airlines ici au sol en juillet 2019 à Seattle, peuvent redémarrer leurs vols en Europe.  (GARY HE / EPA)

Près de deux mois après la FAA, l’Aviation Civile Américaine, l’Agence Européenne de Sécurité Aérienne (EASA) a donné cette semaine son feu vert au retour en vol dans le ciel européen du décrié Boeing 737 MAX. L’appareil avait été cloué au sol, en mars 2019 après les accidents de Lion Air en Indonésie en octobre 2018 et d’Ethiopian Airlines, quelques mois plus tard.

Cloué au sol pendant presque deux ans

Des accidents qui avaient provoqué la mort de 346 personnes. Lors de ces deux accidents, c’est un dysfonctionnement du système anti-décrochage MCAS, conçu pour compenser le poids des moteurs plus lourds du 737 MAX qui avait été mis en cause. Indiquant que l’avion était en décrochage, ce logiciel de commandes de vol, s’était emballé, il avait mis l’avion en piqué, malgré les efforts des pilotes, pour tenter de le désactiver.

Depuis ces logiciels ont été changés, le centrage de l’avion et des nacelles, qui supportent les moteurs, modifiés, et Boeing s’est engagé à assurer une formation complète aux équipages.

Nous sommes convaincus que l’avion est sûr, mais nous continuerons à surveiller les opérations du 737 MAX lorsque l’avion reprendra du service.

Patrick Ky, directeur de l'EASA

Le bout du tunnel ? 

Depuis son entrée en service, 67 exemplaires du 737 MAX ont été livrés à des clients européens sur une commande totale de 723 appareils, à des compagnies comme Turkish Airlines, Ryanair ou Norwegian Air Shuttle, mais pas de compagnies françaises.

Après les États-Unis, le Brésil et le Canada, la semaine dernière, Boeing semble entrevoir le bout du tunnel, même si cette timide éclaircie reste bien loin de redorer le blason du géant américain, qui sort d’une année particulièrement ardue.  

Plombé en plus par la pandémie de Covid-19 qui a mis à genoux l’ensemble du secteur aéronautique, le géant américain a accusé l’an dernier une perte sèche de près de 12 milliards de dollars.

La conséquence directe de ces mauvais résultats peut sembler anecdotique. Elle n’en est pas moins symbolique. Boeing qui était depuis plusieurs décennies la plus grande entreprise américaine de défense et d’aérospatiale, vient de céder sa place à Lockheed Martin qui, en dépit de la crise sanitaire, affiche des résultats positifs.      

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