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Chroniques du ciel. EasyJet : de l'orange au vert

Malgré les efforts des constructeurs, des motoristes et des compagnies pour diminuer la consommation de kérosène des avions, et par conséquent leur empreinte carbone, le transport aérien est aujourd’hui devenu le bouc-émissaire de la lutte contre le réchauffement climatique.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un avion de la compagnie EasyJet.  Image d'illustration. (PASCAL PAVANI / AFP)

Face aux appels au boycott, face au mouvement "Flight Shaming", la "honte de prendre l’avion", EasyJet multiple les initiatives en matière de développement durable. Elle fait partie des compagnies, et c’est dans son ADN, qui en fait le plus pour réduire son empreinte carbone.

Plus de 30% de réduction des émissions de carbone

Et il y a une raison simple. Avec son image jeune et moderne, ses tarifs attractifs, sa forte expansion en Europe, EasyJet est aussi celle qui a le plus de pression pour se montrer "écologiquement friendly". D’abord, elle rappelle que depuis 2000, elle a réduit ses émissions de carbone au kilomètre par passager, de plus de 30% avec des sièges très légers, des taux de remplissage élevés et une flotte d’A320 de dernière génération dont les fameux Néo.

Aujourd’hui, EasyJet annonce vouloir devenir la première compagnie au monde à compenser entièrement ses émissions de carbone, par le biais d’investissements dans des projets sérieux de reforestation ou de recherche sur les énergies renouvelables.

Pour soutenir ces programmes, la low cost britannique va investir chaque année près de 30 millions d’euros, 25 millions de livres. Un recours à "la compensation carbone" temporaire, a expliqué cette semaine le patron de la compagnie, Johan Lundgren. Une solution de transition en attendant la mise au point d’avions hybrides ou électriques.

Des accords avec Airbus, Rolls et Safran pour développer de nouvelles technologies

Des accords ont été passés de longue date avec Airbus, Rolls ou l’équipementier Safran, pour développer de nouvelles technologies, comme le taxiage électrique, et à réfléchir à la manière d’introduire sur le marché une nouvelle génération d’avions propres et surtout de pouvoir les exploiter commercialement.  

EasyJet rappelle également qu’elle soutient sans engagement financier depuis deux ans Wright Electric, une startup de Los Angeles qui affirme qu’elle développera à l’horizon 2030, un court moyen-courrier électrique 

Là en revanche, c’est plus utopique, même si on aimerait y croire. L’avion de ligne électrique ce n’est pas pour demain. Un avion électrique de la taille d’un Airbus A320 reste du domaine de la science-fiction. Pour le faire voler, il faudrait le remplir entièrement de batteries, sans passager et son autonomie serait de toute façon très limitée. Quant à l’empreinte carbone de ces batteries, elle serait à ce stade 10 fois plus polluante que l’utilisation de kérosène. 

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