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Chroniques du ciel. Comment gérer le transport de plus de 16 milliards de voyageurs aériens en 2050 ?

Face à l'augmentation importante du trafic aérien, aura t-on, d'ici 2050, assez de pilotes ? Les aéroports et les industriels pourront-ils faire face à cette forte demande ?

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un avion en phase d'atterrissage au Bourget (MAXPPP)

La croissance impressionnante du transport aérien pose de sérieux défis pour pouvoir accueillir, d'ici à 30 ans, un nombre de passagers aériens qui sera largement supérieur à celui de la population mondiale.

Plus de 4,3 milliards de voyageurs aériens en 2018

Plus de 4,3 milliards de passagers vont prendre l’avion cette année selon l'Association internationale du transport aérien (IATA). En moins de 15 ans, ce chiffre a plus que doublé. Et d’ici 2050, le nombre de voyageurs aériens pourrait dépasser les 16 milliards, soit plus que la population mondiale. Le transport aérien croit en moyenne de 5% par an.

Cette croissance n'est pas sans poser problème

Elle soulève de nombreuses questions. Y aura-t-il assez d'avions pour transporter tous ces passagers ? Assez d'aéroports, pour les accueillir ? Assez de pilotes ? Le contrôle aérien sera-t-il suffisamment efficace pour traiter une flotte d'avions appelée à doubler d'ici à 20 ans ?

En augmentant les cadences de production, les industriels devraient pouvoir suivre, grâce à l’arrivée de nouvelles technologies, pour mieux optimiser les programmes. C'est en revanche du côté des aéroports et du contrôle aérien que les choses sont plus inquiétantes. Si rien ne bouge, le nombre d’aéroports congestionnés devrait fortement augmenter.

Alors faut-il y voir un signe encourageant ? Il y a peu, le gouvernement britannique a pris la décision de lancer la construction d'une troisième piste à l'aéroport de Londres Heathrow.

La problématique concerne également le contrôle aérien

En Europe, le "ciel unique", qui consiste à unifier le contrôle aérien européen, est une véritable arlésienne. Un problème que l’on rencontre également en Asie, au Moyen Orient et aux Etats-Unis.

Autre point, la formation des personnels navigants

Selon l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale, 620 000 nouveaux pilotes devront être formés à l’horizon 2036. Les besoins sont semblables pour les contrôleurs et les personnels de maintenance. Une des pistes pour réduire ces besoins serait de diminuer le nombre de pilotes à bord.

Actuellement, Airbus et Boeing travaillent sur le passage du pilotage de deux pilotes à un seul. Une révolution, comme l’a été il y a bientôt 30 ans, le passage de trois à deux pilotes, avec l’arrivée de l’A320.    

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