Chroniques du ciel. Assises du transport aérien, chronique d’un flop annoncé
Des assises pour rien, c'est le résultat attendu des assises du transport aérien. Elles avaient démarré en fanfare il y a tout juste un an.
Comme on pouvait s’y attendre, les assises du transport aérien n’ont même pas accouché d’une souris. Aucune mesure concrète n’a été annoncée pour améliorer la compétitivité du pavillon français dont les parts de marché continuent de fondre comme neige au soleil. Lancées à grand renfort de communication, il y a tout juste, un an, ces assises avaient suscité de nombreux espoirs auprès des dirigeants des compagnies françaises.
L’objectif initial était ambitieux
Avec des promesses de baisse de charges ou de redevances, une remise à plat du financement de la sûreté ou des mesures simples et non coûteuses comme une simplification des textes et des procédures. Des mesures qui misent bout à bout représentent pour la France, un écart de compétitivité de plus de 750 millions d’euros par rapport à ses voisins européens
Rien de tout cela, mais un discours d’Elisabeth Borne, secrétaire d’Etat aux transports, reconnaissant à demi-mots, que la crise des gilets jaunes n’était pas étrangère à cette absence de gestes du gouvernement.
Des milliers d'emplois menacés d'ici cinq ans
Soyons clairs, le transport aérien n’est pas jugé stratégique par le gouvernement français. Aujourd’hui, la part de marché des ailes françaises dans l’Hexagone, ne représente plus que 42% contre plus de 60% en 2000. Selon la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande, 16 000 emplois pourraient disparaître d’ici cinq ans.
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