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Chronique du ciel. La 52e édition du salon du Bourget du 19 au 25 juin

Le 52e Salon aéronautique du Bourget s'ouvre sous très haute sécurité demain, dans un contexte toujours porteur, malgré un ralentissement des commandes.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Un avion Rafale français vendu à l'Inde en 2016, ici photographié en février 2017. (MANJUNATH KIRAN / AFP)

Le salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget du 19 au 25 juin, est à lui seul, une ville dans la ville. Depuis maintenant près de six mois, 18 000 personnes travaillent à la logistique du salon, au montage des stands, des chalets aux moquettes épaisses, à la sureté, aux accréditations des quelque 350 000 visiteurs, exposants ou journalistes à la préparation et la validation des essais en vol, aux visites ministérielles et présidentielles. .

Le retour des Américains

Et c’est évidemment, le chef de l’État, Emmanuel Macron qui donnera demain matin, le coup d’envoi des festivités. Cette 52e édition du salon aéronautique du Bourget est marquée cette année par le retour en force des Américains.
Après avoir plus ou moins boudé le Bourget, il y a deux ans, ils reviennent en force, d’abord sur la partie militaire, avec la première participation et présentation en vol du F35, le chasseur de Lockheed Martin, mais aussi d’une série d’aéronefs et hélicoptères de l’armée américaine, dont un Apache, un Chinook ou un ravitailleur KC135.

Pour ce qui est des appareils civils, les américains feront également voler le Boeing 737 MAX, le concurrent de l’A321 NEO, les dernières versions moins gourmandes en carburant et allongées des deux avions les plus vendus au monde, en attendant la véritable rupture technologique espérée par les compagnies.

Pas de présence russe ou chinoise sur le segment du court moyen courrier

Le MC-21, le COMAC C919, qui il y a quelques mois effectuait son premier vol n’étant pas suffisamment mature pour voler au Bourget. Autres futurs "best seller" sur le long courrier, cette fois, les présentations de l’A350-1000 et du 787-10.

Du côté de chez Dassault, la vedette sera la démonstration toujours très impressionnante d’un RAFALE présenté par l’armée de l’air, le RAFALE dans l’attente de nouveaux contrats à l’export. La Malaisie est en discussion, et chez AIRBUS présentation de l’A400 M, avion de transport militaire, qui vient d’effectuer un sans-faute lors de la tournée américaine de la Patrouille de France, en avril dernier.

Cette année, les carnets de commandes étant déjà bien pleins, et faute de nouveaux programmes, il ne faut pas s’attendre à des annonces spectaculaires. Le Bourget n’étant de toute façon qu’une vitrine de contrats, négociés très longuement à l’avance.

Trois journées pour le grand public, du 23 au 25 juin

Les quatre premières journées du salon seront réservées aux professionnels, les trois dernières au grand public. Avec toujours, les mêmes conseils d’usage, l’Autoroute A1 entre Paris et le Bourget sera à éviter durant toute la durée du salon, à moins de s’y rendre très tôt le matin et de repartir très tard le soir.

Lors de la précédente édition en juin 2015, 296 délégations officielles avaient fait le déplacement, dont 146 délégations militaires, ainsi que 28 ministres étrangers, 40 chefs d'état-major, une dizaine de ministres français, le premier ministre et le président de la République. L'édition 2017 pourrait dépasser ces chiffres.

Le salon affiche complet depuis huit mois

Avec près de 2.400 exposants au rendez-vous, soit un peu plus qu'en 2015. Si les PME se contentent de stands dans les halls d'expositions, les grands groupes, eux, investissent aussi dans des chalets qui s'étendent sur plus de deux kilomètres le long des pistes, 

En 2015, le salon du Bourget estimait ainsi son impact social à l'équivalent de 1.360 emplois directs et 3.550 emplois indirects (hôtellerie, restauration, transport, commerce local). L'impact du salon cette année est estimé à 400 millions d'euros par les organisateurs.

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