La compagnie a pu ramener sa perte d'exploitation à 300 millions d'euros , contre 353 millions un an plus tôt, et ce malgré une forte augmentation de la facture carburant et des charges liées à son plan de restructuration.Dans le détail,l'activité long courrier s'est plutôt bien comportée , grâce notamment à uneréduction de la voilure, ce qui a permis d'augmenter le coefficient deremplissage et la recette unitaire notamment sur l'Amérique du Nord. Un taux deremplissage qui dépasse les 83%. C'est un record pour Air FranceKLM.En revanche, lecourt-moyen courrier creuse toujours , avec une perte de plus de 800 millionsd'euros, contre 700 millions en 2011. Les bases de province lancées, à grandrenfort de communication, sous la présidence de Pierre-Henri Gourgeon, àMarseille, Nice et Toulouse sont un échec. Quant à l'activité cargo, elle accuseun déficit de 222 millions d'euros. Voilà pour les chiffres de 2012.Mais ce qui compte,c'est 2013. Une année cruciale a rappelé Jean-Cyril Spinetta, lors d'uneconférence de presse cette semaine. Une année 2013 qui dépendra du planTransform 2015, dont les premiers résultats sont attendus d'ici au printempsprochain. Pour le personnel au sol et les PNC, hôtesses et stewards, lesaccords sur le temps de travail viennent à peine d'être signés. Et du côté despilotes, toutes les mesures pour améliorer la productivité n'ont pas encore été misesen place. De nombreux chantiers sont en cours.Quoi qu'il en soit,aujourd'hui, toutes les catégories de personnel ont désormais validé les accordsproposés par la direction. Le spectre d'une grève dure et coûteuse s'éloigneprogressivement.Pour ce quiconcerne l'emploi, ces gains de productivité vont entraîner des sur-effectifs,d'où la suppression de 5.122 postes ,dont 2.767 parmi les personnels au sol, essentiellement des départs volontairesnon remplacés pour lesquels Air France a provisionné 471 millions d'euros.On attend aussi devoir ce que donnera, sur le réseau régional, le regroupement des filiales,Regional, Britair et Airlinair, sous la nouvelle entité HOP. A suivre,également, la nouvelle grille tarifaire sur le court moyen courrier pour tenterde concurrencer les low-cost.La Question qui sepose, c'est est ce que ce plan sera suffisant pour redresser les comptes dugroupe ? De nombreux analystes sont perplexes. La direction de la compagnietablait sur des chiffres plus optimistes, au niveau de la croissance économique etsurtout des prix du pétrole moins élevés. D'ici la fin d'été, il faudrapeut-être s'attendre à une nouvelle réduction de la capacité et desinvestissements, au pire de nouvelles coupes claires.La situation de nosvoisins européens n'est guère meilleure. Lufthansa s'apprête à supprimer plusde 3.700 emplois, quant au groupe IAG, propriétaire de British Airways etd'Iberia, il annonce 3.800 postes en moins au sein de la compagnie espagnole etsans doute une refonte totale du réseau court-moyen, qui pourrait profiter àla très dynamique compagnie Vueling, récemment rachetée parIAG.En quelques lignes,Boeing aurait trouvé la solution au problème des batteries au Lithium sur le Depuis près d'un mois, les 50 Boeing 787 en circulation dans le monde sontcloués au sol, après une série d'incidents. La solution doit encore être validéepar l'aviation civile américaine.