Un été 68. 19 août 1968 : Yehudi Menuhin, Ravi Shankar et leur manifeste universaliste
Tout cet été, nous retrouvons l’actualité musicale de l'été 68. Aujourd’hui, la rencontre d'un des plus grands musiciens classiques occidentaux avec un grand maître oriental.
Un des grands violonistes du siècle
Nous sommes le 19 août 1968 et Yehudi Menuhin a joué hier au festival d’Edimbourg. On le considère comme un des plus grands violonistes de son siècle, bien qu’il n’ait encore que cinquante-deux ans, cinquante-deux ans dont plus de quatrante ans de carrière sur les plus grands scènes du monde.
Aussi était-ce la foule des grands jours pour l’ouverture du festival au Usher Hall d’Edimbourg, pour son interprétation du concerto pour violon et orchestre op 15 de Benjamin Britten.
Yehudi Menuhin court le monde. Il est de nationalité américaine mais deviendra citoyen suisse en 1970, puis britannique en 1985 et il est évidemment familier aux amateurs français de musique. Mais de la salle Pleyel à Edimbourg, de Carnegie Hall à l’école qu’il a créé dans le Surrey, en Angleterre, en 1962, le monde occidental est trop étroit pour Yehudi Menuhin.
L'Occident rencontre l'Orient
Fin 1967, c’est un choc pour les amateurs de musique classique. Un album intitulé West Meets East – l’Occident rencontre l’Orient – présente une rencontre totalement inédite entre deux traditions vénérables : la musique classique occidentale et la musique hindoustanie – la tradition savante du nord de l’Inde. Face à face, ou plutôt côte à côte, deux immenses maîtres de musique, le violloniste Yehudi Menuhin et le joueur de sitar indien Ravi Shankar. Une rencontre historique.
Dans cet épisode d’Un été 68, vous entendez des extraits de :
Yehudi Menuhin, Concerto pour violon et orchestre op. 15, vivace de Benjamin Britten, 1968
Les Spectacles de la semaine, émission du 12 mai 1968
Yehudi Menuhin, Ravi Shankar, Swara Kakali, 1967
Yehudi Menuhin, Ravi Shankar, Swara Kakali, 1967
The Beatles, Within You, Without You, 1967
Jean-Pierre Lugan, Hiza Guruma, 1969
Yehudi Menuhin, Ravi Shankar, Alla Rakha, Raga Piloo, 1968
Vous pouvez également suivre l'actualité de cette chronique sur Twitter.
Cet été, vous pouvez aussi retrouver sur France Inter les quarante épisodes d’une autre série écrite par Bertrand Dicale sur les chansons de la Première Guerre mondiale, Carnet de chants 1914-1918
En juillet et août dernier, nous avons passé Un été en Souchon, pendant lequel Alain Souchon nous a guidés dans une promenade savoureuse dans toute une vie d’amour de la chanson.
Tout l’été 2016, en compagnie de Vincent Delerm, nous avons baguenaudé dans La Playlist amoureuse de la chanson, exploration buissonnière du patrimoine populaire. Vous pouvez également prolonger les gourmandises de cette chronique d’été avec le Dictionnaire amoureux de la chanson française, coédité par Plon et franceinfo.
Pour les professeurs, lycéens et collégiens, franceinfo et l’Éducation nationale ont créé ensemble un site où vous pouvez trouver une centaine de chroniques sur des chansons chargées d’histoire, Ces chansons qui font l'histoire.
Vous pouvez aussi retrouver les quarante-neuf épisodes de notre série de l’été 2014 sur France Info, consacrée à la chanson pendant la Première Guerre mondiale, La Fleur au fusil.
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