Cahier de vacances. Les amours de vacances
Tous les jours, Fabien Randrianarisoa raconte un objet qui symbolise l'été. Aujourdhui, les amours de vacances.
C’était avec cette jolie blonde, ce beau brun, cette rousse, avec qui on est resté un moment. Au bord du Tour de France, en colo dans le cantal ou dans les dunes de Ouistreham. 70 % des Français ont déjà vécu ces amours qui sentent bon le sable chaud et qui tournent parfois au remake de la croisière s’amuse.
"Il y avait un groupe de nanas, surtout deux Italiennes, dans le jacuzzi en train de partir comme cela avec Tino Rossi en arrière fond. En plus on avait le pack boissons et alcool à volonté donc ce sont des bons moments et du coup, on a réussi à se faire de bonnes soirées. Après, les nuits nous appartiennent."
Mais pour s’assurer de tirer le bon numéro, l’heure est plutôt à la drague virtuelle. Entre juin et septembre, certains sites de rencontres connaissent une hausse de 15 % du trafic par rapport au printemps. Face à toutes ses opportunités, toute une offre de voyage réservés aux célibataires s’est développée.
"La première chose, c'est la garantie de partir avec d'autres solos, donc de se créer un nouveau réseau, de rencontrer de nouvelles personnes en ayant la garantie de ne pas être le seul célibataire. La deuxième raison est financière, elle permet de partager une chambre et de ne pas payer les suppléments "voyageurs seuls", qui consitituent toujours un frein pour les solos", explique Sarah lopez, co-fondatrice de Les covoyageurs.
Tenir la distance
Alors ? Durera, ne durera pas ? Tout est possible car 16 % de ces histoires déboucheraient sur un mariage. Pour les autres ? Des numéros de téléphone à onze chiffres, des "je t’appelerai" lancés à la volée et vite rattrapés. Et toujours les adieux, sur un quai de gare, dans un hall d’aéroport ou faute de mieux, en excursion dans la jungle.
70 % des Français interrogés ont déjà vécu une amourette de vacances, contre seulement 36 % des Anglais. Bien sûr, d’autres sont plus pragmatiques : 12 % des Français indiquent que la distance maximale de séparation qu’ils supporteraient se situe en dessous de 20 km, 15 % mettent la limite entre 21 et 50 km et 16 % situent le seuil à ne pas dépasser entre 51 et 100 km. Avec ce barème, même une relation Paris – Lyon est impossible. En moyenne, en comparant tous les résultats il apparaît que les Français sont prêts à vivre à environ 300 km de leur tendre moitié.
Quant aux Français qui sont déjà dans une relation à distance, la plupart (44 %) rendent visite à leur partenaire une fois par semaine, et 22 % le font tous les 15 jours. Lorsqu’il s’agit de déterminer un point de rencontre, la majorité (68 %) préfère que leur tendre moitié les rejoigne là où ils vivent, mais 14 % des répondants se laissent tenter par l’aventure et décident de découvrir une nouvelle destination à deux.
Absence de protection
L’expérience des amours d’été concerne près d’un Français sur deux et la majorité de ces aventures (64,5 %) était avec un étranger. L’étude révèle également que les Italiens remportent la médaille d’or sur le podium des flirts d’été interculturels avec les Français. Vous avez peut-être rencontré votre moitié pendant une colonie de vacances, une semaine de surf avec l’UCPA, au feu d’artifice du 14 juillet ou lors d’un fest-noz en Bretagne et, avec cette personne, construit une histoire d’amour et une famille.
Pourtant, 49% des sondés ayant eu au moins un amour de vacances déclarent avoir déjà renoncé au préservatif. Un fait plus particulièrement marqué chez les hommes, qui sont 41% à avoir eu ce comportement à risque, plutôt que chez les femmes (32%).
Les séducteurs de l'été disent avoir pourtant été conscients des risques à 73 %. Et près d'un tiers d'entre eux avaient emporté avec eux un préservatif pour se protéger.
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