C’était…poétique Des mots, du vin Le vin appelle le mot… qui lui-même rappelle le vin… qui a son tour, vous re-demande de boire ! Comme une boucle, qui n’en finit pas de se boucler Comme une bouche, qui n’en finit pas de se remplir. ConcentrationAu premier étage du Palais Brongniart, il faut montrer patte blanche Nous sommes 2, par table Sur la table : une sorte de set 4 emplacements, pour 4 vins Le prof arrive "On va décortiquer, ordonner nos impressions, il faut de la concentration" Puis : "la dégustation, c’est savoir trouver les mots exacts… et les femmes sont plus douées que les hommes, pour cela…" Ahhh, me voilà, à l’aise… cette histoire de mots, de vin, et de femmes "douées", me plaît bien Mon voisin, un jeune homme, qui étudie l’œnologie, me regarde de travers Car, j’ai mélangé les verres c’est à dire, que le premier verre de blanc, un Clos Saint André 2013 est devenu, le verre numéro 2 Un Maison Chapoutier Les tanneurs 2015 Ça commence bien, pour la femme, censée, être plus douée que l’homme DémasquéeJe m’empare de l’un des 2 verres… au moment où le prof signale que "c’est pas bien" "Il faut le prendre par la tige, ou le pied" , dit-il re démasquée… Le voisin, encore un regard de travers : "Ben oui, sinon, ça chauffe le vin !" J’oublie, ce mépris On parle de couleur, de robe…de reflets verts, de reflets gris…de cuisse. De cerise… de pèche… de bouche… de corps, de cœur… Tout un voyage…dans la terre… dans les mots Le rouge arrive Vertiges "Ça sent la cacahuète" , me dit mon voisin préféré Je le dévisage : "Ah non, je ne vois pas là… je dirais plutôt : chaleur de la vanille…vin envoutant… qui propage des sensations tapantes… c’est un vin, qui vous embarque, sans prévenir… une sorte de don juan, malgré lui…" Le voisin, pétrifié, ne me regardera plus Divorce. Je plonge mon nez, dans l’un des verres de rouge Sensation de vertige. Vertige du vin, qui appelle le mot… qui lui-même rappelle le vin Le vin, qui, comme l’a écrit Alexandre Dumas, "est la partie intellectuelle, d’un repas"