Le Sénat, ce cocon à droite toute
Attention, la presse débarque! Ce bon vieux Sénat n'en voit pas souvent, et ça se voit. Ce lundi, il fallait ABSOLUMENT être "invitée" par un ou une sénatrice afin d'avoir le privilège de pénétrer ce mystérieux endroit en plein Paris. Après dix coups de téléphone, ouf, une sénatrice, très sympa, "m'invite". Direction le service de presse : personne. Pas grave,**** les huissiers, enveloppants et gentils au possible, me guideront.
Les petits nouveaux viennent s'inscrire. Comme à la fac. François Baroin, ex-ministre, qui a lâché la députation pour entrer au Sénat, se plie à la règle. Salle René Coty, il passe de bureau en bureau, pour donner son numéro de Sécu, faire sa photo, se laisser remettre un portable, sa gomme et son crayon tout neuf. Il est content, cet homme, jeune. A 49 ans, va-t-il rajeunir ce lieu dédié aux "hommes mûrs" ?
Une femme passe. C'est Nathalie Goulet, sénatrice centriste. La seule qui ose viser la présidence. Elle n'emploie pas le terme "mûr". Se vante des hashtag qu'elle fonde.
Nathalie Goulet : " Ce matin, j'ai créé un hashtag : senatsouk "
Moi : " Ah bon ? "
Nathalie Goulet : " Oui, parce qu'il faut grenouiller à fond au Sénat. Comme dans un souk ! Moi, je n'ai aucune chance. Ici, il faut avoir au moins 65 ans et être sumo ".
Moi : " Sumo ? "
Elle : "ben oui ". Et elle se met à mimer un bon embonpoint.
Dans la cour d'honneur, le clocher retentit. Jean-Pierre Raffarin s'approche d'elle. Lui est vraiment dans la course. Elle lui fait une bise. Et s'en va un peu seule.
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