Etudiants au bord de la crise de nerfs !
Tristesse que de voir ces dizaines, centaines, de jeunes, épuisés après des heures d'attente. Tristesse de les voir désabusés. Ou en colère. Quand un vigile re-demande à certains de re-faire la queue, ils craquent.
"Vous nous prenez pour du bétail, ou quoi? "
Des parents, surtout des mamans qui élèvent seules leurs enfants, les accompagnent.
"J'élève 4 enfants...Mon fils aîné a été pris a la Fac à Paris. On était super contents! comme je gagne vraiment mal ma vie, il a une chance. Je croise les doigts ".
A l'intèrieur du CROUS, l'ambiance est électrique. Le local dedié à cette recherche de logement, n'est pas bien grande. On crève de chaud. Les guichets sont peu nombreux. Une banque, très connue, a installé son petit stand. Une jeune fille est en larmes.
"J'en peux plus. la responsable d'une cité U m'a dit de foncer ce matin....que les premiers arrivés seraient les premiers servis. mais c'est faux ! Mes parents gagnent a eux deux 2.000 euros nets par moi. Ils sont les tranches dites hautes. Donc on me dit de revenir demain ! ".
Elle sèche ses larmes.
" Mais j'y crois plus du tout. En fait, j'ai compris, ils ne peuvent pas nous loger. Ils n'osent pas nous le dire en face, je crois ".
Cette jeune fille, qui vient de grenoble pour intégrer une fac de musicologie à la Sorbonne IV, va devoir refaire deux dossiers pour tenter une résidence Hlm.
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