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C'était comment ? Voies sur berges, la guerre

Les voies sur berges, côté rive droite, seront piétonnisées. Le Conseil de Paris a voté le texte, lundi 26 septembre. Dans une atmosphère polluée. Nathalie Bourrus y était.

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les voies sur berge de la rive droite à Paris seront désormais piétonnes, le conseil de Paris l'a voté lundi 26 septembre.  (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

C’était…la guerre. Un conflit qui a démarré, dès 9h27, lundi 26 septembre. Anne Hidalgo prend la parole. "Il s’agit donc d’un projet de reconquête de la Seine, désormais plébiscité par les parisiens et les visiteurs, lance la maire de Paris. "Selon un sondage, précise-t-elle, 55% des parisiens y sont favorables."

"Naaaaaan ! C’est sur un echaaaaaantilloooooooon". Mais qui nous parle ? D’où vient cette voix ? De l’opposition, de la droite. Impassible, Anne Hidalgo poursuit. "De nombreuses villes pratiquent la piétonisation. Vous connaissez ces lieux, n’est-ce pas ? New-York, Rio…" Nanaaaaaaan, pas New York ! C’est fauuuuuux !

Encore cette voix d’outre-tombe. Pardon, d’outre-droite, ou de droite outrée. Anne Hidalgo continue sa croisade : "6 500 décès chaque année, ça vous importe peu, visiblement." Ce n’est plus une voix d’outre-tombe, ou de droite… mais une meute déchainée. 

Elle : "Un avis a été rendu par la commission d’enquête, défavorable certes,  mais il s’agit d’un avis, consultatif."  Ben Voyooooonnnnns ! Seul moment de paix, dans cette guerre, l’intervention du préfet de police. 

Silence, l’homme est important

Faut dire qu’il est le patron de notre protection, en ce moment, donc Camembert les meutes, de droite comme de gauche. Tout le monde, allez hop, à la niche. Un répis, très court. Enchaînement de prises de paroles. Les pros Hidalgo lancent des chiffres, des pourcentages, des études, des rapports. Brouhaha incessant. Les élus vont et viennent. 

Paris n’est pas la Bucarest de Madame Ceausescu !

Pierre Lellouche

Conseiller LR de Paris

Certaines penchées non-stop, sur leurs portables (idem pour Hidalgo, au passage).  "Il y a l’évaporation car les automobilistes prennent, davantage, les transports en commun."  Quelle évaporatiooooon ? Et c’est reparti. 

Le pic de pollution sonore n’est cependant, pas encore, atteint. Faut ne pas croire. Des élus du "9-3", et du "9-4", débarquent. Puis ils se lèvent, éructent. Derrière moi, 2 d’entre eux commencent à huer l’assemblée. " Ah non, c’est la tribune presse !", dis-je, exaspérée

Suspension de séance

Reprise

"Attention madame le maire ! lance pierre Lellouche, Paris n’est pas la Bucarest de Madame Ceausescu !" (Non, ce n’est pas, pour moi, c’est pour Anne Hidalgo). Sifflements, hurlements…la guerre. 

Une ambiance pleine de particules ; sulfates, nitrates, carbone, pollens. Y avait tout ce matin. 

Beurk… irrespirable. 

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