C'était comment ? Des fissures dans le bloc Fillon
C’est la période des vœux. A la mi-journée, c’était au tour de Bernard Accoyer, le secrétaire général du parti Les Républicains. Objectif : faire oublier les bugs au sein d'une droite pseudo unie. Nathalie Bourrus y était.
C’était….petits réglages entre amis.
"Beaucoup de partis politiques aimeraient bien-être unis, comme nous le sommes." Je manque de m’étrangler, en entendant cette phrase de Bernard Accoyer. Face à nous, ce tout proche de François Fillon, va tenter de faire disparaitre, les très gros couacs du mercredi 11 janvier.
Souvenez-vous : c’était sur la french riviera, au bord des flots bleus, et ça a tangué sévèrement, chez Les Républicains. Christian Estrosi s’est, on peut le dire, "payé" François Fillon. Un accueil terrible, en public.
Dans la salle de l’Acropolis à Nice, alors que le candidat de cette droite unie comme pas deux, l’écoute… voilà notre Christian Estrosi se lâcher : "Si nous ne parlons pas aux millions de Français issus des classes moyennes, alors nous renforcerons les extrêmes."
Ce midi, Bernard Accoyer a donc pas mal ramé. "L’objectif principal, est de faire gagner notre candidat… nous sommes dans le rassemblement et l’unité."
Il n’y aura pas de place pour les états d’âme individuels.
Bernard Accoyer, secrétaire général de Les Républicains
Et Bernard Accoyer ajouter : "J’adresse à la presse, mes vœux, pour un avenir meilleur."
On a envie de lui renvoyer la pareille, et de lui dire : "Bon courage !"
Surtout, à l’approche du Conseil national de leur parti. C’est ce week-end. "Oui, dimanche", nous dit Bernard Accoyer.
Nous : "Ah non, c’est samedi." Rires.
"Un grand verre d’eau, s’il vous plaît", demande-t-il au serveur du buffet.
Moi : "Ou un double whisky ?!"
Lui : "Non, tout de même, on en est pas là!"
Un journaliste insiste sur une éventuelle mauvaise ambiance chez Les Républicains.
Lui : "C’est peut être, vous, qui voulez la voir, cette ambiance !"
Ahhhh la presse, qui décidemment a toujours tort, et ne comprends rien.
Débats ou états d'âme ?
"Il faut bien des débats, dans un parti en campagne." Il rame Bernard Accoyer…
Une autre journaliste : "Quelle différence faites-vous entre débats et états d’âme ?" Réponse : "Je vais y réfléchir"
Ah, c’est embêtant, ça laisse l’impression d’un vrai malaise. Pour un parti, hyper-uni à la vie à la mort, ce n’est pas très chic. "Mais regardez à gauche ! Eux, ils se déchirent !"
Moi : "Ce n’est pas une réponse ça… l’assiette du voisin"
Lui : "Mais c’est vrai"
Il poursuit : "Et Macron, qui se renie à chaque pas !" Encore l’assiette du voisin.
Bernard Accoyer, a trainé un lonnnng moment avec nous, au buffet, tentant de nous faire digérer, les énormes états d’âme, au sein de son parti. États d’âme, qui pourraient se transformer en ulcères ravageurs.
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