Bernadette Chirac, tout un poème. Sa devise pourrait être:" Même pas mal". L'accueil que la CGT lui a réservé dans cet hôpital spécialisé dans la gériatrie, ne l'a pas faite ciller. Au contraire. Elle les a reçus, dans une petite salle surchauffée, pendant près d'une heure. Ils dressent un bilan un peu terrifiant : "On est passés de 900 lits à 485 Madame ! Et pour le personnel, on est plus de 600 en moins". Elle écoute. Questionne. "Et la nuit, ça se passe comment ? ". La CGT : "C'est un désert Madame ". Le directeur, à ses côtés, devient tout blême. Son attachée de presse tente de lui dire d'arrêter. "Pas question. J'ai prévu trois quart d'heure ! ". Et toc. Allez je me lance, assise face à elle : "Vous avez eu des propos pas très sympas sur Alain Juppé ". Elle : "Et vous, vous êtes toujours sympa ? " Moi : "non " En fait, elle s'amuse. Une journaliste de France Inter : "Vous n'êtes pas d'accord avec votre mari sur les primaires ." Elle : "Je ne parle jamais de politique avec lui ! " Moi : "Mais vous lui parlez quand même... " Elle : "Oh, pas tellement. Vous savez, il est en retraite. Moi non, je suis élue de Corrèze ". Et une pique pour le mari. Bernadette Chirac se dit déçue pour Jean-Pierre Raffarin, qui a manqué la présidence du Sénat. Un proche de Sarkozy que Bernadette aime beaucoup.