C'est mon week-end. Première édition des Journées nationales de l'agriculture
Si le salon de l’agriculture n’a pas pu se tenir cette année, on va pouvoir participer à la toute première édition de cet événement du 18 au 20 juin prochains. Voici un avant-goût du programme.
Ces Journées nationales de l’agriculture sont donc une première en France ! Vendredi prochain et pendant tout le week-end, plus de 550 lieux vont ouvrir leurs portes au public : exploitations agricoles, élevages en plein air, domaines viticoles ou encore sites patrimoniaux.
"Nous souhaitons créer une manifestation sur le modèle des Journées du patrimoine avec un week-end fixe de trois jours, de manière à pouvoir répondre aux attentes des scolaires le vendredi, et des familles plutôt le samedi et le dimanche. Et c’est vrai que cette année où il n’y a pas eu de salon de l’agriculture cela donne encore plus d’intérêt à cet événement."
Guillaume Lefort est président de l’association #Agridemain. C’est l’un des organisateurs de ces journées nationales de l’agriculture, où quelque 1 000 événements sont proposés, pour la plupart gratuitement.
Échanges, visites guidées et dégustations
Au programme : rencontres, démonstrations, dégustations et ventes directes de produits, expositions, visites guidées et ateliers pédagogiques. Un temps pour échanger sur les enjeux du développement des circuits courts ou encore la préservation de la biodiversité.
L’occasion aussi de découvrir l’unique production de vodka de pommes de terre de France, confectionnée dans une ferme-distillerie de pommes de terre, à Faronville dans le Loiret. Ou d’explorer une vieille parcelle de vignes, entre Nogaro et Riscle, dans le Gers qui a la particularité d'être classée aux Monuments historiques. D’appellation Saint-Mont, certains de ses ceps datent de 1830 !
Autre temps fort, l’inauguration de la première NeoFarm de France entièrement robotisée, qui se trouve à Saint-Nom-la-Bretèche, dans les Yvelines. On observe que le métier d’agriculteur est de plus en plus connecté aux innovations technologiques. Il existe même une "Ferme digitale", pépinière qui regroupe des startups spécialisées dans ce secteur. "On est un super terrain de jeu pour tout un tas de startups, qui ont des bonnes idées, souligne Guillaume Lefort.
Par exemple, certaines ont développé des capteurs que l’on met dans le sol, et qui nous disent quel est le taux d’humidité du sol. Si bien que, quand on a besoin d’arroser ses cultures grâce à ce système, cela permet d’avoir une irrigation la plus précise possible. Donc en fait, cela ne remplace pas le savoir-faire de l’agriculteur, mais ça l’accompagne et ça l’aide."
Pique-niques en plein vignoble
Au menu également, des pique-niques organisés chez quelque 300 vignerons indépendants dont Sylvie Chevrol. Elle exploite un domaine dans un vignoble à Tain-L’Hermitage dans la Drôme. Sylvie produit notamment du Saint-Joseph et du Cornas.
"Chacun amène son propre panier et le vigneron fournit le vin qu’il produit. On propose aussi nos propres pique-niques avec de la charcuterie artisanale de l’Ardèche, des terrines faites au Croze-Hermitage donc avec notre vin."
Idéal pour comprendre comment on produit le vin. "Les gens sont friands de savoir comment on fait pour produire des produits de qualité tout en respectant au maximum l’environnement. Chez nous, on a mis en place un espace de biodiversité, lequel permet de comprendre à quoi servent tous les petits animaux et insectes qu’on voit dans la nature tout le temps en ce moment. Ça va des petites coccinelles aux chrysopes, aux mésanges et chauve-souris."
A Saint-Nazaire-le-Désert, dans la Drôme, on en profite pour visiter l’Atelier des Truffes de la ferme de Pourcier. Damien Froment, ancien DRH reconverti en agriculteur, cultive aussi de la lavande. Il vous montre comment rechercher des truffes ! Rendez-vous samedi 19 juin.
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