Un travailleur indépendant sur trois rencontre des difficultés financières
Comment se portent les affaires des trois millions de travailleurs indépendants que compte la France ? Le syndicat indépendants.co en présente une photographie assez grise, en même temps qu’un plan de relance qui a été soumis au gouvernement.
Le syndicat indépendants.co, qui est né au début de la crise sanitaire, en mars 2020, et qui compte un peu plus de 7 000 membres, a pris la température de ses adhérents. Il en ressort qu’un tiers d’entre eux, 34%, sont en grande difficulté financière. Que la même proportion n’a pas le moral. Et pour cause : les trois quarts, 75%, ont dû puiser dans leur épargne personnelle pour surmonter la crise. Dont les deux tiers disent avoir puisé "énormément "dans leurs réserves.
La plupart d’entre eux ne prévoient pas un retour à une activité normale avant le début de l’année prochaine. Un quart se voit sorti d’affaire à l’été 2022. Ce qui, souligne le syndicat indépendants.co, correspond aux prévisions de la Banque de France, qui estime que l’activité économique française pourrait ne retrouver son niveau d’avant crise qu’à l’été de l’année prochaine.
Ce syndicat propose donc un plan qui accompagne les indépendants jusqu’à l’été prochain. Il s’oppose à l’arrêt des aides pour les indépendants. Depuis le début du mois de juin, hormis pour les secteurs de l’hôtellerie, la restauration, le tourisme, l’événementiel, la culture et le sport, plus aucune aide ne leur est versée. Le syndicat propose un plan qui les accompagne jusqu’à l’été 2022. Première demande, la prolongation d’un an du fonds de solidarité. Ce fonds permet de toucher des aides en cas de perte de chiffre d’affaires. Des aides jusqu’à 10 000 euros ou en proportion de la perte de chiffre d’affaires. indépendants.co souhaite que la formule soit prolongée jusqu’en janvier 2022 puis négociée sur son prolongement jusqu’à l’été.
Utilisation du compte personnel de l'entrepreneur
Le syndicat demande aussi que ces aides soient versées sur le compte personnel de l’entrepreneur et non plus sur le compte de l’entreprise ce qui, explique-t-il, implique que l’aide perçue soit en réalité beaucoup plus faible. L’entrepreneur paye en effet des charges sociales sur ses aides et il ne lui reste qu’environ la moitié des sommes versées.
Le syndicat demande aussi des aides à la reconversion des indépendants car près d’un indépendant sur cinq souhaite se reconvertir. Le syndicat demande donc un doublement des droits à la formation et une allocation reconversion de 1 500 euros par mois pendant 24 mois.
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