Troubles musculo-squelettiques et cancers : les nouvelles maladies du travail
D'après une nouvelle estimation du Bureau international du travail (BIT), le nombre des accidents du travail et des
maladies professionnelles qui causent la mort s'élève à plus de deux millions de
personnes chaque année. Une journée mondiale est consacrée dimanche à cette question.
Si le nombre des accidents du
travail diminue dans les pays industrialisés, il monte dans certains pays d'Asie
et d'Amérique latine. En Chine, par exemple, le nombre des accidents mortels
aurait fortement augmenté, passant de 73 000 à 90 500 entre 1998 et 2001. En Amérique latine, surtout au Brésil
et au Mexique, il serait passé de 29 500 à 39 500 au cours de cette même
période.
Selon le BIT, les maladies professionnelles les plus courantes sont les troubles musculo-squelettiques, les cancers
provoqués par une exposition à des substances dangereuses, les maladies respiratoires, la perte de l'audition,
les maladies circulatoires et les maladies contagieuses causées par une exposition
à des agents pathogènes.
En France, le nombre d'accidents du travail a été divisé par deux ces dix dernières années (552 en 2011), mais celui des maladies professionnelles a été multiplié par six (plus de 50.000 cas). Quelque 85% d'entre elles sont des troubles musculo-squelettiques (TMS).
"Les risques psycho-sociaux, couplés à l'intensification des rythmes de
travail, sont un facteur aggravant dans la survenance des troubles
musculo-squelettiques", a estimé Jean-François Naton, président de l'Inrs, l'institut national santé et sécurité au travail, jeudi sur France Info.
Egalité salariales hommes-femmes : certaines entreprises montrent l'exemple
Deux entreprises condamnées, mais il y a aussi les bons élèves Seize grandes entreprises (Accenture, Accor, Air France, Areva, BNP Paribas, Carrefour, Coca-Cola Entreprises, EADS, EDF, GDF-Suez, La Poste, Microsoft, Schneider Electrics, SNCF, Total, Véolia) viennent de s'engager à payer les femmes autant que les hommes, à faciliter leurs carrières et à en compter davantage dans leurs directions.
Et il y a du concret. Comme par exemple ces boîtes qui rendent obligatoire un "entretien de retour de maternité" pour gérer la carrière des mamans. Ou ces entreprises qui mettent en place des "réseaux de femmes" qui s'entraident et se conseillent. Ou encore ces crèches et ces services de pressing ou de courses. Eh oui, parce que la réussite, et donc le salaire, c'est aussi concilier son boulot et ses responsabilités familiales, puisqu'elles sont le plus souvent assumées par les femmes.
Le hic c'est que ces engagements sont le fait de très grands groupes. Les deux entreprises condamnées sont des PME, 150 et 180 salariés. C'est dans ces petites boites que l'on a souvent du mal, faute de temps et de moyens, à mettre en place des actions pour rattrapper le retard accumulé par les femmes.
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