Cet article date de plus d'un an.

Télétravail : on en est où ?

Près de quatre ans après le début de la crise sanitaire, comment le télétravail évolue-t-il ? Quelles sont les attentes des salariés et des dirigeants ?
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le télétravail et les choix des entreprises, presque 4 ans après le début de la crise sanitaire. Deux tiers des dirigeants interrogés autorisent 1, et surtout 2  jours de télétravail par semaine. (Illustration) (LUIS ALVAREZ / DIGITAL VISION / GETTY IMAGES)

Comment évolue le télétravail depuis 2020, début de la crise sanitaire ? Le secteur de l'assurance vient de fournir deux exemples intéressants. D'un côté, Groupama immobilier. Les 130 salariés avaient deux jours de télétravail. Depuis la semaine dernière, ils doivent revenir tous les jours au siège. Au nom de la productivité et du collectif. L'expérimentation va durer 3 mois.

De l'autre, CNP Assurances. 91% des salariés télétravaillent, la plupart trois jours par semaine. Le nouvel accord leur donne encore plus de souplesse pour moduler les jours de présence sur la semaine ou sur le mois.

Le télétravail, stop ou encore ?

Est-ce que la réalité est aussi binaire dans les entreprises ? Beaucoup d'entreprises sont en train de renégocier leur accord télétravail, et pour le moment, on n'a pas la vue d'ensemble. Mais dans les entreprises de 50 salariés et plus, la situation paraît bien plus nuancée. C'est ce qui ressort du baromètre Parella/ CSA, qui a sondé 800 salariés, DRH et dirigeants, tous secteurs confondus.

Premier constat : dans les entreprises qui autorisent le télétravail, près de la moitié des patrons (46%) n'ont pas touché au nombre de jours de télétravail autorisés, depuis la fin de la crise sanitaire. 18% seulement les ont réduits, et 36% les ont augmentés. Donc pas de grand bouleversement, et une tendance plutôt à la hausse.

Quel est le nombre de jours accordés ?

Deux tiers des dirigeants interrogés autorisent 1 et surtout 2 jours de télétravail par semaine. C’est toujours le modèle dominant depuis la fin de la crise sanitaire. Ceux qui offrent 3, 4 jours, ou le télétravail intégral, restent minoritaires. D'ailleurs, tous les salariés ne se ruent pas sur le télétravail.

Parmi ceux qui peuvent télétravailler, 30% continuent d'aller tous les jours au bureau, sauf cas exceptionnel. 29% adaptent la fréquence en fonction de leurs contraintes professionnelles ou personnelles. Et 40% en profitent au maximum, ce qui est plutôt raisonnable.

Les dirigeants ont-ils une opinion tranchée sur le télétravail ?

D’après le baromètre Parella/ CSANon, une courte majorité – 55% seulement – est convaincue que le télétravail apporte plus de bénéfices que d'inconvénients. Preuve que cela mouline toujours beaucoup sur le sujet.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.