Souris verticales et bureaux qui bougent : voici à quoi ressemble le bureau de demain
C'est une véritable épidémie. Les troubles musculo squelettiques, les TMS
La première cause de maladie professionnelle en France. Dans cette catégorie, le syndrome du canal carpien. Une douleur au niveau du poignet, à l'origine d'environ cent cinquante mille opérations par an. Un coût pharamineux pour la collectivité.
A l'origine, bien souvent, une souris. La souris d'ordinateur. Au salon Expoprotection qui s'est tenu cette semaine à Paris, on pouvait voir la nouvelle génération de souris.
Elles sont verticales et en forme de vague. Le brevet a été déposé il y a vingt ans aux Etats-Unis. Elles arrivent tout doucement en France. Sur ces souris nouvelle génération, les doigts ne sont pas constamment pliés en crochet, mais posés sur l'une des faces de l'appareil. L'index pour le clic gauche, le majeur pour le clic droit. Le pouce repose sur l'autre face de la souris. On le lève légèrement, la page monte sur l'écran. On le baisse, elle descend. Le système remplace le geste de l'index qui joue avec la mollette pour "scroller" sur les pages. Du pouce, on peut même faire un "copier-coller" en un seul clic. Le bras repose sur le bureau dans sa position naturelle, parfaitement détendu.
Autre nouveauté, le clavier en trois parties. A gauche du bureau, on place le pavé numérique. Histoire d'alléger la main droite déjà occupée par la souris. Grâce à ces nouveaux claviers, les avant-bras ne sont plus tournés vers l'intérieur, dans une position crispée, mais naturellement écartés de la largeur des épaules. Cerise sur le gateau, les deux parties du clavier sont inclinables. Ce qui permet de donner à la main un angle différent, selon les moments de la journée. Car ce qui fatigue, justement, c'est de faire toujours le même mouvement, des centaines, des milliers de fois. C'est la machine qui s'adapte au corps humain et plus le contraire.
Dernière grande tendance, c'est le bureau qui se règle tout seul en hauteur
Grâce à un système électrique ou, plus écolo, pneumatique. Ce qui permet de travailler debout, quand on a été trop longtemps assis. On peut passer un coup de téléphone, prendre des notes, avoir une conversation avec un collègue, debout. L'idéal étant de passer soixante pour cent de sa journée de travail assis, trente pour cent debout, et dix pour cent à bouger. En France, deux à trois pour cent des bureaux sont réglables en hauteur. Au Danemark ou en Norvège, c'est... quatre-vingt dix pour cent. La France est très en retard, en matière d'ergonomie du poste de travail. Mais le mouvement est amorcé et, malgré la crise il ne devrait faire qu'accélérer.
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