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Sondage : plus d'un tiers des salariés qui le peuvent incités au télétravail

36% des salariés disent avoir été incités à télétravailler pour éviter toute contamination ou arrêt de travail.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une femme en plein télétravail à son domicile. Photo d'illustration. (MAXPPP)

C'est le premier sondage sur la question : le coronavirus a-t-il donné un coup de fouet au télétravail ? Oui, selon cette enquête qui paraît jeudi : un tiers des salariés dont l'emploi permet le travail à distance ont été incités par leur employeur à travailler ailleurs que dans l'entreprise. Les grèves de décembre ont également permis à cette pratique de se répandre.

36% des salariés disent avoir été incités à télétravailler pour éviter toute contamination ou arrêt de travail. Que ce soit pour le coronavirus, pour la grippe ou la gastro-entérite. Attention, précision importante : on ne parle ici que des salariés dont l'emploi le permet, pas de la totalité des salariés français. Mais plus d'un tiers invités à rester travailler chez eux, c'est le chiffre marquant qui ressort d'un sondage mené pour Malakoff Humanis par l'institut CSA sur 1 600 salariés interrogés en novembre-décembre et en février. Côté entreprises, un quart des entreprises déclare avoir incité leurs salariés dont le métier le permet à faire du télétravail.

Même effet des mouvements de grève de décembre

Elles ont permis au télétravail d'être testé et adopté par un grand nombre d'entreprises. Plus d'un quart des entreprises qui ne proposaient pas de télétravail auparavant et dont le métier le permet ont changé de position. Elles ont finalement accordé le droit au télétravail pendant les grèves. Côté salariés, la proportion est plus grande encore. Près de 40% de ceux qui ne le pratiquaient l'ont adopté pendant les grèves. En Île-de-France, première région touchée par les grèves de transport, cette proportion est plus importante encore : le télétravail a concerné un salarié sur deux.
Coronavirus, grèves des transports : ces deux événements pourraient donner durablement un coup d'accélérateur au télétravail : les trois quarts des dirigeants interrogés pour ce sondage pensent que cette pratique va continuer de se développer.

Que des avantages... ou presque

Les nouveaux adeptes du télétravail y voient surtout des avantages. Diminution de la fatigue – presque tous les sondés le disent – économies financières, meilleur équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Voilà pour les aspects pratiques. Mais il y a aussi ce qui concerne la qualité du travail. 88% pensent que cela donne plus d'autonomie dans le travail, mais les sondés parlent aussi d'un plus grand engagement. Quant aux dirigeants, ils pensent aussi que le télétravail contribue à responsabiliser davantage les salariés, qu'il améliore l'image de l'entreprise et qu'il permet de fidéliser les salariés.


Il faut bien aussi qu'il y ait des points noirs. Et ils concernent le risque de débordement. On travaille tout le temps. Ce risque d'empiètement de leur boulot sur leur vie personnelle, il est pointé par 57% des télétravailleurs. Plus d'un sur deux parle même de risque d'addiction au travail.

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